Essai Opel Grandland X Hybrid4 2020

par Auto Plus

Bienvenue à bord de l’Opel Grandland X Hybride 4. Le Grandland X, vous le connaissez, c’est le cousin germain du Peugeot 3008 et du DS7 Crossback. Et cette année, vous vous en doutez, vous l’avez compris, de l’hybride et de l’électrique, vous aller en manger beaucoup, nous aussi du coup… Et donc, après le DS7 Crossback et le 3008 hybrides, l’Opel Grandland passe à son tour à l’hybride. Il y aura deux version au catalogue : pour l’instant on essaie le haut de gamme, la version de 300 ch avec un moteur thermique à l’avant accolé à un petit bloc électrique plus un autre moteur électrique à l’arrière. On a donc 300 ch et une transmission intégrale et au printemps arrivera une version moins puissante de 225 ch avec un seul bloc électrique qui sera une traction. Mais revenons à l’hybride 4, la version qui nous intéresse aujourd’hui. Le système fonctionne très bien, comme déjà dit, c’est le même que dans le DS7 Crossback E-Tense et le 3008 Hybrid 4. L’ensemble est doux à l’utilisation, mais malgré 300 ch, il ne s’agit pas du tout d’une sportive parce que la voiture est lourde : on est à plus de 1,8 tonne à cause des batteries et des 3 moteurs. En termes de comportement, on est en plus sur un SUV donc quelque-chose d’assez haut, donc pas de sport au programme, les 300 ch sont plutôt là pour avoir une bonne réserve de puissance quand on veut dépasser et pour faire des longs trajets sans problème. Pour le reste, on est plutôt bien en confort : l’Opel Grandland offre un bon compromis entre confort et efficacité, moins doux que le DS7 Crossback, moins efficace que le 3008 mais c’est la bonne synthèse des deux. Côté présentation, par contre, c’est le point noir de la voiture. C’est décevant, et comparé à son cousin 3008, on a vraiment quelque chose de classique et très austère. On n’a pas de compteurs numériques même sur cette version haut de gamme, un petit écran tactile, la sellerie est ici en cuir mais tout est noir donc l’ensemble est d’une tristesse absolue. Revenons sur le système hybride spécifiquement : à cause du moteur arrière et des batteries qui sont sous la banquette arrière, on perd en volume de coffre : on perd en fait le double-plancher réglable et tout ce qui est sous le plancher, le bac, désormais occupé par le câble de chargement. Le volume de coffre est de 390 dm3 selon Opel, ce qui est raisonnable, mais on perd quand même une grande partie du volume de chargement. On perd également le plancher plat quand on rabat le dossier de la banquette arrière, mais sinon c’est un Opel Grandland classique, équivalent au modèle thermique : on ne perd pas de place à l’arrière : les passagers sont aussi bien traités sur cette version hybride que dans les autres, avec une garde au toit généreuse notamment, même plus généreuse que dans le 3008, appréciable pour ceux qui ont des grands ados. Sur le système hybride en particulier, la commande de boîte EAT8 comporte un mode supplémentaire, un mode B qui permet de régénérer davantage d’énergie au freinage, et on a ici 4 modes de conduite : on peut choisir notamment le mode 100 % électrique et selon Opel, on peut rouler en 100 % électrique jusqu’à 59 km. Ce n’est pas terrible mais pour des trajets urbains, le moteur fonctionnera jusqu’à 80 % selon Opel en tout électrique. Donc pour quelqu’un qui aurait une utilisation urbaine en semaine et qui se servirait de sa voiture le week-end pour faire des longs voyages, on peut quasiment ne pas utiliser le moteur thermique de la semaine et profiter quand même de l’autonomie de l’hybride pour les longs parcours. Les modes sont donc électrique, hybride (où le système gère automatiquement entre les 3 moteurs), un mode sport qui permet d’avoir les 300 ch, et un mode 4x4 qui d’actionner le moteur arrière et donc d’avoir la transmission intégrale. Chose intéressante à savoir : même si les batteries sont vides, elles peuvent être régénérées par le moteur thermique et donc même batteries vides, on peut profiter d’une transmission intégrale. Parlons du prix, qui fait un peu mal : la version hybride de 300 ch ne sera disponible que sur les 2 finitions le plus hautes, dont l’Elite à 49350 €, et notre version Ultimate la plus haut de gamme à 51700 €. C’est cher, mais moins que le Peugeot 3008 à finition équivalente, sachant que le 3008 n’a qu’une seule version haut de gamme, la version GT. C’est surtout beaucoup moins cher que le DS7 Crossback, mais ce dernier vise une clientèle premium, ce qui n’est pas le cas de l’Opel. Enfin, sachez que si vous n’avez pas besoin des 300 ch ni de la transmission intégrale, la version 225 ch traction toujours hybride arrivera au printemps et elle s’affiche à 6150 € de moins. Il y a donc des économies à faire. Evidemment, pas de malus sur cette voiture, puisqu’on a des émissions de CO2 très réduites, ce qui fait encore un petit plus à grignoter.

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