Essai Mercedes Classe X 250d 4Matic BVA Power 2018

par Auto Plus

“Mercedes investit décidément sur tous les segments : le voici qui arrive sur celui des pick-up avec le Classe X. Il s’agit d’un cousin technique des Nissan Navarra et Renault Alaskan. Il n’est vendu en France qu’en double cabine, c’est-à-dire avec 4 portes et 5 places. Mercedes oblige, il se veut plus luxueux que les autres, mais on va voir ça un peu plus tard». Le Classe X reçoit pour l’instant des 4 cylindres diesel en 163 ou 190 ch, disponibles en 2 ou 4 roues motrices mais seul le plus puissant laisse le choix entre boîte manuelle ou automatique. Notre modèle d’essai est en finition haut de gamme appelée Power.

«L’un des problèmes des pick-up, c’est qu’ils dérivent des utilitaires techniquement et que ça se voit à l’intérieur. Ce n’est pas le cas ici ! On a un haut de planche de bord en simili cuir surpiqué qui fait très bon effet, surtout avec les inserts décoratifs en bois. C’est bien mieux que la plupart des autres pick-up. Seul l’Amarok a également droit à des plastiques moussés sur la partie supérieure de sa planche de bord. Quand on descend plus bas sur le Classe X, on retrouve des plastiques durs, mais il reste des inserts en aluminium et on retrouve pas mal d’éléments de présentation typiques de Mercedes : bref, on est dans un pick-up premium.» L’équipement comprend le freinage automatique d’urgence de série. A l’arrière, l’habitabilité est assez moyenne vu le gabarit de l’engin mais la largeur permet de tenir à trois sans trop de problèmes. Curiosité : la vitre centrale de la lunette arrière en trois parties peut s’ouvrir électriquement depuis la place du conducteur. La benne permet d’accueillir plus d’une tonne de chargement, dans les standards actuels. Ce couvre-benne rigide est un accessoire et on aurait aimé que, Mecedes Oblige, il s’ouvre via la condamnation centralisée, ce qui n’est pas le cas du portillon non plus.

« A part au démarrage, où la sonorité du moteur pendant les premières secondes évoque clairement celle d’un camion, ensuite, c’est plutôt bien : l’insonorisation est plus poussée que sur les Alaskan ou Navarra, au niveau du bruit moteur en tous cas. Par contre à 130 km/h, il y a toujours beaucoup de bruits d’air. En revanche, pour la partie châssis, Mercedes n’a rien pu faire pour masquer les origines utilitaires de l’engin : on retrouve quelque chose de pas confortable, avec des trépidations à vide assez importantes, et au niveau tenue de route, ce pick-up a des années de retards en comportement par rapport aux SUV actuels». La voiture prend beaucoup de roulis et la direction avec peu de rappel évoque les vieux 4x4. Les 190 ch de sont pas de trop pour animer l’engin de plus de 2,3 tonnes selon nos mesures : n’attendez aucun brio, même à vide. La boîte est assez douce mais sa gestion à l’ancienne n’est pas agréable sur route. En revanche, le Classe X est avec le Classe G le meilleur crapahuteur de la gamme Mercedes.

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