Essai Ford Fiesta ST (2018)
par autoplus
Les petites sportives, dans la famille Fiesta, c’est une longue tradition puisque ça remonte à la XR2 en 1981. Aujourd’hui, on teste la toute nouvelle Fiesta ST. Elle prend la suite de la précédente ST qui faisait 182 ch, il y avait aussi une ST 200, à 200 chevaux comme son nom l’indique. Ici, on reprend les mêmes caractéristiques de puissance et de couple (200 ch et 290 Nm) mais avec une grande différence par rapport à la précédente, c’est que la nouvelle utilise un 3 cylindres. Il s’agit d’un 1,5 l que la Fiesta ST inaugure. Non seulement c’est un 3 cylindres, et en plus il a un système de désactivation d’un cylindre sur 3. Un 3 cylindres est assez étonnant sur un modèle sportif et ce n’est pas du tout décevant. Le couple à bas régime est très disponible dès 1600 tr/min, un bon gage pour une utilisation au quotidien avec une belle souplesse dans la circulation et les bouchons et c’est également très agréable sur route quand on sollicite le moteur. On a 3 modes de conduite programmables : normal, sport et circuit. Dès qu’on passe en mode sport, l’échappement chante un peu plus grâce aux clapet actif, la direction est plus directe, la réponse à l’accélérateur aussi, et l’ESP un peu plus permissif également. En mode circuit, on repousse les limites de l’ESP qui reste cependant actif. On peut malgré tout totalement le désactiver via une touche spécifique. En mode sport, qui est le mode qu'utiliseront la plupart des gens sur route, le chant du 3 cylindres, puisque c’est l’une des questions qu’on peut se poser, a été beaucoup travaillé par Ford Performance puisqu’on a un clapet à l’échappement qui permet d’avoir un son assez bluffant. Quant au châssis, il est lui aussi réussi. Les utilisateurs de la précédente ST se souviennent sans doute qu’elle était une des plus radicales de sa catégorie, pas très confortable mais très efficace et joueuse. Ici, grâce à un nouveau châssis et surtout de nouvelles suspensions arrière, on conserve l’agilité de la précédente ST, la nouvelle est très joueuse, mais elle reste confortable et acceptable au quotidien. Autre nouveauté : le launch control et le différentiel à glissement limité qui font l’objet d’un pack performance. En France, ce pack performance est de série sur la version pack et en option sur la version plus. La version pack est une version un peu plus dépouillée, un peu moins équipée, destinée aux amateurs de sport avant tout. La version plus, un peu plus chère, est plus équipée et peut recevoir le pack performance. Cette différenciation de deux versions est spécifique à la France et c’est plutôt intelligent. Le différentiel à glissement limité apporte davantage de motricité en sortie de virage, au prix de quelques petits effets dans la direction sur le mouillé, mais sur le sec, c’est vraiment bluffant et très appréciable car sur la précédente ST on avait quelques pertes de motricité et là ce n’est plus le cas du tout et ça améliore l’efficacité. On a donc deux points qui améliorent l’efficacité : d’un côté le châssis et le nouveau train arrière qui donnent un côté joueur en entrée de virage, où la ST n’hésite pas à se déhancher, beaucoup plus qu’une Polo GTI par exemple beaucoup plus sage. Ici, on a un côté joueur plus marqué tout en gardant la bride des aides électroniques si on n’a pas tout déconnecté. De l’autre côté, l’autobloquant qui permet de gagner en motricité et face au chrono. En option, on retrouve par ailleurs tout ce qu’on avait déjà vu sur la nouvelle Fiesta, c’est-à-dire tous les packs d’aides à la conduite (maintien en ligne, surveillance périmétrique, etc.). Dans le pack performance, il y a aussi le launch control : c’est juste une aide au départ arrêté, très drôle en ligne droite et sur circuit. Ça permet depuis l’arrêt de monter le régime d’accélération au maximum et en lâchant le frein, c’est la voiture qui se charge d’optimiser le départ arrêté pour les 0 à 100 les plus efficaces. Ça vous donne vraiment le sentiment d’être un pilote. C’est ça d’ailleurs la vraie force de cette voiture, c’est qu’elle est vraiment à mettre entre toutes les mains, y compris au niveau du compromis confort/efficacité, c’est vraiment une voiture pour le quotidien, à la différence de la précédente ST qui était un peu plus « tape-cul » pour être poli. Et en même temps c’est une voiture qui est adaptée au circuit et pour ceux qui sauront en exploiter les limites. Donc une belle réussite, d’autant plus qu’on se posait pas mal de question par rapport aux 3 cylindres et sa capacité d’être à la hauteur des attentes des clients habituels de ST.
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