Pratique

Stationnement : À quoi correspondent ces places violettes dans les centres-villes ?

© Shutterstock, Media365

La métropole de Strasbourg (Bas-Rhin) dévoile une nouvelle politique de stationnement au centre-ville avec des places moins chères à durée limitée. Des places violettes pour faciliter l'accès aux commerces.

Mais à quoi correspondent ces nouvelles places violettes visibles dans la métropole strasbourgeoise ? Depuis le 14 août, l'Eurométropole a mis en place 225 places de stationnement au tarif avantageux. Payer moins cher au centre-ville, mais à certaines conditions. En effet, le tarif passe de 3,5 euros (zone rouge) et 2,50 euros (zone orange) à seulement 1 euro dans cette zone violette. Attention ! Qui dit moins cher, dit également moins longtemps. Les automobilistes pourront bénéficier de ces places à 1 euro pour seulement une heure de stationnement. Il faudra débourser 2 euros pour 15 minutes supplémentaires (1h15) et... 35 euros pour 1h30 ! Un montant équivalent au prix de l'amende de type forfait post-stationnement.

Relancer le commerce de proximité

Cette toute nouvelle offre de stationnement a plusieurs objectifs bien précis. Dans un premier temps, les places violettes incitent les automobilistes à se garer pour effectuer une course rapide ou déposer quelqu'un, pour une rotation plus importante. Une sorte « d'arrêt minute » visible aux abords des gares. L'adjoint à la mairie de Strasbourg, Pierre Ozenne détaille ce nouveau dispositif : « Le temps moyen de stationnement en voirie d'un visiteur est en général inférieur à une heure. Avec ces places violettes, on trouvera de la place pour un acte d'une durée courte. En revanche, le stationnement de longue durée sera à privilégier dans les parkings en ouvrage. » Le projet doit permettre, dans un deuxième temps, la relance économique des cafés, restaurants et commerces de proximité. Mais cette idée convint-elle à l'unanimité ?

Une heure jugée insuffisante

La période test de ces places violettes va se poursuivre jusqu'en juin 2024. Quasiment un an pour faire un bilan, même si certains commerçants ne sont pas enthousiastes. Première inquiétude : la fin de la saison touristique. En effet, les locaux pensent qu'une baisse de la fréquentation sera visible une fois l'été passé. De plus, la durée d'une heure est insuffisante. Certaines personnes ont besoin de plus de temps pour se déplacer. Entre la prise en charge chez le coiffeur ou le service dans un restaurant combiné au trajet à pied, l'heure est déjà de l'histoire ancienne. La possibilité de payer entre 2 et 4 euros pour deux heures aurait été plus favorable. Mesure efficace ou projet qui va tomber à l'eau ? Il faudra du temps et espérer que d'autres métropoles osent tester ce dispositif, à l'heure où le stationnement coûte de plus en plus cher. Dans l'Hexagone, Paris (5 € en moyenne), Grenoble (2,50 €) et Bordeaux (2,15 €) constituent le podium des villes où le stationnement horaire est le plus élevé.

publié le 26 août à 08h00, Thibaut Simon, Media365

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