Vincent Desmonts, Motorlegend, publié le 26 avril
Après une phase de tests depuis début 2017, les nouvelles voitures-radar confiées à des opérateurs privés sont officiellement entrées en service dans le département de l'Eure ces jours-ci... avant une extension progressive à tout le territoire métropolitain d'ici 2020.
Le principe est simple : des voitures équipées d'un radar furtif (flash infrarouge invisible) sont confiées par l'État à des conducteurs de sociétés privées, qui les feront circuler huit heures par jour, sept jours sur sept, sur des itinéraires déterminés à l'avance par les autorités. Avantage, les voitures seront exploitées au mieux, tandis que les policiers pourront être réaffectés à d'autres missions.
Pour l'instant, seules cinq voitures sillonneront l'Eure, puis 26 d'ici à l'été dans toute la région Normandie. À terme, le Ministère de l'Intérieur prévoit une flotte de 383 véhicules à l'horizon 2020.
Des sulfateuses à PV, ces nouvelles autos ? Non, selon le délégué interministériel à la Sécurité Routière, Emmanuel Barbe : "Il n'y aura pas de rétribution au nombre de flashs", a-t-il assuré. "On rémunère la société uniquement pour conduire sur les itinéraires prévus par l'État. La rémunération est fondée uniquement sur le nombre de kilomètres à parcourir sur un mois donné."
Devant les risques de dérapage, les associations d'automobilistes sont évidemment vent debout contre ce nouveau système. La Ligue de défense des conducteurs a lancé une pétition qui a déjà recueilli plus de 427 000 signatures. De son côté, 40 Millions d'automobilistes a déposé un recours devant le Conseil d'État. Affaire à suivre.