Usage de drogues au volant : vers un retrait total du permis de conduire ?

, publié le 22 février

Après le grave accident provoqué par Pierre Palmade le 10 février dernier, et les chiffres déjà alarmants de la Sécurité Routière, le Gouvernement étudie sérieusement la possibilité de retirer systématiquement le permis de conduire en cas d'usage de drogues au volant.



Assisterons-nous prochainement à la tolérance zéro quant à l'usage des drogues au volant ? Aujourd'hui, la conduite sous stupéfiants (ou avec une alcoolémie supérieure à 0,8g/l de sang) est punie d'un retrait de 6 points sur le permis de conduire. Une infraction qui ne conduit pas forcément au retrait de permis donc, celui-ci ne pouvant être invalidé qu'après une récidive. Le Ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin souhaite serrer la vis à ce sujet.

600 morts chaque année à cause des drogues

Les chiffres de la Sécurité Routière sont déjà alarmants, puisqu'on dénombre plus de 600 morts chaque année dans des accidents impliquant au moins un conducteur sous l'emprise de drogue. Elle estime aussi que les conducteurs alcoolisés sont impliqués dans 30% des accidents mortels. Ce qui a récemment remis une couche à ce constat, c'est bien sûr le grave accident qu'a provoqué le comédien Pierre Palmade le 10 février dernier. Celui-ci avait pris le volant après avoir consommé de la cocaïne, et a percuté en frontal une voiture avec trois personnes à bord. Une femme enceinte a perdu son bébé, et un petit garçon de 6 ans et son papa ont été grièvement blessés.

Vers la tolérance zéro ?

Dans un entretien accordé le 19 février au Journal du Dimanche, Gérald Darmanin a laissé entendre la possibilité de faire évoluer la législation portant sur l'usage des drogues au volant. Il est favorable à un retrait de 12 points en cas de dépistage de drogues ou de forte alcoolémie (l'alcool peut être considéré comme une drogue dure). Cela signifierait donc le retrait systématique du permis si ce type d'infraction est avéré. Il souhaite également rendre obligatoire une visite médicale pour tout consommateur avéré de drogue, afin qu'il soit autorisé à conduire s'il se soigne. Il travaille main dans la main avec le ministre de la Justice Éric Dupond-Moretti, pour reformuler la loi en ce sens.

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