Le calvaire des voitures électriques pour les dépanneurs

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, publié le 18 mai

L'association automobile Touring a mis en avant dans une étude les difficultés pour les dépanneurs à intervenir sur les voitures électriques, plus complexes et contraignantes que les modèles thermiques ou hybrides.



Les voitures électriques, le nouveau casse-tête pour les dépanneurs ? C'est ce que met en avant une étude de l'organisation automobile belge Touring. L'augmentation croissante - en Belgique comme en France - des véhicules électriques sur nos routes laisse apparaître plus de pannes sur ces modèles, qui sont plus difficiles à gérer que sur des modèles thermiques ou hybrides. De 2 510 interventions sur des véhicules électrifiés en Belgique en 2015, elles étaient 3 973 en 2022 ! Problème : les voitures électriques nécessitent beaucoup plus de procédures de remorquage que les modèles thermiques ou hybrides.

La plupart utilisent en effet un système de recharge de la batterie lorsque la voiture est en mouvement. Mais faire rouler une voiture électrique éteinte (à l'arrière d'une dépanneuse par exemple) peut endommager gravement le système électrique de la batterie et celui du moteur. Un remorquage par camion plateau est donc quasiment systématique en cas de panne, mais n'est parfois pas possible dans un parking souterrain ou une cour étroite par exemple.

Des pannes complexes et contraignantes

À l'image des modèles thermiques ou hybrides, les modèles électriques connaissent des usures de freins ou de pneumatiques. Mais les pannes les plus fréquentes soulevées par Touring sont celles relatives à la batterie ou aux câbles de recharge. Dans ces cas-là, les propriétaires des voitures concernées font systématiquement appel à un dépanneur, la peur d'accroitre les dégâts (et donc l'addition) en tentant de manipuler soi-même des technologies bien plus complexes que sur les automobiles « traditionnelles ». Les nombreux organes électriques qui les composent nécessitent en outre l'utilisation de gants pour manipuler en toute sécurité le véhicule, contre les électrocutions notamment. Un sacré casse-tête, auquel s'ajoute une durée d'immobilisation généralement plus longue que pour une voiture thermique ou hybride : 5 jours en moyenne pour un modèle électrique.

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