Danger des batteries de voitures électriques : de la conception au recyclage

, publié le 17 février

Pour l'Homme, mais surtout pour la planète, la production des batteries pour véhicules électriques est un nouveau défi que doivent relever les États comme les constructeurs automobiles. Les projets s'accélèrent pour décarboner leur production, et rendre leur chaîne plus verte.

Il faut tout d'abord préciser ce que l'on entend ici par dangereux. Dangereux pour qui ? Pour l'Homme ou pour la planète ? Il est vrai que les batteries qui équipent actuellement les voitures électriques peuvent présenter des risques, quant à leur montée soudaine en température, leur isolation électrique, voire leur risque d'incendie, très difficile à circonscrire ! Mais d'une manière générale, les batteries actuelles sont très sûres, faisant l'objet d'une attention toute particulière de la part des constructeurs automobiles lors de leur conception. Les voitures électriques sont par exemple plus résistantes aux chocs que leurs homologues thermiques. Les constructeurs cherchant par tous les moyens à isoler la batterie du reste du véhicule, pour éviter ce genre d'incidents. Même concernant les incendies, on compte, à nombre de voitures équivalentes 5 fois moins d'incendies que pour une voiture thermique (étude du Groupe Chopard).

Une production qui essouffle les ressources naturelles

Concernant la planète, la chose est différente ! Lors de leur conception, les batteries de véhicules électriques ont recours à un très grand nombre de matériaux polluants. Plastiques, solvants, composés électroniques, mais aussi des métaux rares comme le lithium, le cobalt, le manganèse, le cuivre ou encore le nickel. Certes, le thermique en nécessite aussi, mais en quantités bien moindres. L'extraction et la production de ces métaux rares, concentrés dans des zones géographiques précises, conduisent à un épuisement des ressources de la planète et l'utilisation de méthodes très disputées pour leur extraction (d'après une étude de Veolia Environnement). Les téléphones portables et appareils électroniques en nécessitent aussi bien sûr, mais vu la taille des batteries requises pour les voitures électriques, ce phénomène s'accélère d'autant plus. La solution ? Privilégier le recyclage de ces batteries lorsqu'un véhicule devient hors d'usage.

Le recyclage pour décarboner la chaîne

Cette solution plus écologique permet de limiter la pression sur les ressources vierges, tout en préservant l'environnement des pollutions émanant des batteries en fin de vie. Il s'agit bien sûr et surtout de limiter l'empreinte carbone et environnementale liée à l'extraction des ressources minières.

Alors que le Gouvernement accélère pour doter la France de ses propres usines de batteries au lithium, le plan France 2030 prévoit aussi la création d'unités de recyclage. Cette semaine, la ministre de la Transition écologique annonçait ainsi deux sites pilotes qui sortiront de terre prochainement : l'un entre Veolia et Solvay près de Metz, l'autre par Mecaware près de Grenoble. Ce fléau des batteries électriques est donc connu, et les projets se multiplient enfin pour décarboner la chaîne de production des voitures électriques...

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