Budget 2024 : Nouvelle taxe pour les péages et aéroports

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, publié le 13 octobre

Annoncée par Bruno Le Maire, ministre de l'Économie et des Finances, la nouvelle taxe sur les transports fait débat. Une répercussion sur les automobilistes est à prévoir, alors que l'État avait assuré le contraire.

Pour alimenter le budget 2024, Bruno Le Maire annonçait il y a quelques jours la mise en place d'une nouvelle taxe sur les transports afin de récolter 600 millions d'euros. Routes et aéroports sont concernés par cette hausse de la fiscalité : « l'objectif est de faire en sorte que ceux qui polluent davantage contribuent davantage », a-t-il expliqué. Une nouvelle taxe sans répercussion sur les usagers, c'est également une promesse de l'État. Pourtant, les concessions autoroutières et les grands aéroports - Orly, Roissy, Nice, Marseille, Lyon sont concernés - ne voient pas les choses de la même façon.

Violation de l'État ?

Pour Vinci, cette annonce est un mensonge du Gouvernement. La société dénonce dans un premier temps la violation de la parole de l'État qui s'était engagé à ne pas augmenter la fiscalité. Qui dit nouvelle taxe, dit forcément augmentation du prix des péages et c'est vers le portefeuille des Français qu'il faudra se tourner. Une mesure illégale ? Pas vraiment, puisque cette hausse serait conforme à l'article 32 du contrat qui lie les sociétés autoroutières et l'État. Comme l'a rappelé Pierre Coppey, directeur de Vinci Autoroutes, « la part des taxes dans les péages est déjà de 40 % ».

Réaction

Suite à ces propos, Bruno Le Maire a confirmé que les sociétés d'autoroutes ne seront pas autorisées à augmenter le tarif des péages, car c'est l'État qui s'en charge. Une validation du Conseil d'État français qui précise que l'instauration de la nouvelle taxe vise les infrastructures de longues distances.

Poursuite en justice ?

Au nom de la transition écologique, le Gouvernement estime que cette taxe est l'investissement parfait pour faire des économies et dépolluer les secteurs routier et aérien. Mais l'affaire n'est pas finie ! Si Eiffage avait annoncé il y a quelques semaines attaquer en justice cette nouvelle taxe, il se pourrait que les principaux concernés se révoltent. Des discussions sont à prévoir entre les sociétés d'autoroutes, les gestionnaires d'aéroports et les parlementaires pour que des modifications soient apportées.

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