Y aura-t-il encore des garagistes en 2035 ?
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Et si la fin des moteurs thermiques votée par l'Union européenne pour 2035 mettait fin au métier de garagiste ? C'est la question que certains se posent. L'arrivée des voitures électriques peut-elle changer leurs habitudes et leur métier ?
On entend beaucoup parler des véhicules électrifiés ces derniers temps et à juste titre. Mais un sujet relève également notre attention. Les garagistes devront-ils mettre la clé sous la porte en 2035 ? Aujourd'hui, les véhicules électriques représentent 2 % du marché, mais à l'avenir ils vont prendre plus de place dans notre environnement et dans celui des mécaniciens.
Profession en danger ?
Certains garagistes s'inquiètent de ce changement. En effet, l'arrivée de l'électronique change la façon d'opérer. Fini les entretiens, les vidanges et les révisions, place maintenant à des techniques spécialisées. Car, réparer une voiture électrique demande une formation supplémentaire. Il faut savoir comment fonctionnent les batteries et la partie électrique du véhicule, ce qui est beaucoup plus dangereux. Il faut aussi apprendre à couper le courant. Alors certains garagistes doivent retourner à l'école !
"Aujourd'hui, tout est électronique", détaille un garagiste montpelliérain : « Il n'y a pas de commande manuelle. À la place du moteur, c'est un coffre ». Les tâches sont donc réduites et se concentrent sur la pression des pneus et les freins notamment.
L'électronique vraiment pénalisante ?
Si le chiffre d'affaires de certains indépendants peut changer et être une source d'anxiété, il faut voir le bon côté des choses. Certes, le travail des garagistes est réduit, mais les matériaux ne sont plus les mêmes et ils coûtent plus cher. Des pièces, comme le chargeur ou le moteur, peuvent valoir entre 3 000 et 5 000 € et la batterie peut coûter selon le problème et le modèle, entre 10 000 et 40 000 €. Comme toutes technologies, les pannes existent et il faudra d'ici quelques années se préparer à répondre aux besoins des utilisateurs de plus en plus nombreux.
Des garages sont déjà spécialisés dans la réparation 100 % électrique. C'est le cas de « Revolte » ,qui entretient uniquement des voitures électriques ou hybrides. Le métier de « e-mécanicien » est peut-être la reconversion de tous les garagistes.
publié le 11 mars à 07h45, Thibaut Simon, Media365