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Voiture banalisée et PV de stationnement, l'enfer des automobilistes

© Shutterstock, Media365

Les « sulfateuses à PV », ces voitures banalisées qui flashent les automobilistes pour mauvais stationnement sont devenues la bête noire des Français.

Trouver une place en centre-ville n'est pas une partie de plaisir. Alors une fois garé, il est conseillé de payer votre stationnement au plus vite à horodateur ou via les applications mobiles dédiées. Si ce n'est pas le cas, vous risquez de passer sous le « BIP » des sulfateuses à PV. Pour contrôler le stationnement en voirie, les municipalités font désormais appel à des sociétés privées. Grâce à plusieurs caméras situées sur le toit d'une voiture banalisée, ces véhicules circulent toute la journée dans les rues de l'Hexagone pour vérifier si le paiement de votre stationnement est réel. Ce système est appelé : LAPI (Lecture Automatique de Plaques d'Immatriculation). Il est devenu le cauchemar des automobilistes.

Comment ça fonctionne ?

Jusqu'à 10 000 contrôles par jour, plus de 1 000 images visualisées par les agents, le système de voitures banalisées est efficace. Lorsque les « sulfateuses à PV » circulent dans les rues, les caméras en lien avec l'horodateur scannent toutes les plaques. Si vous avez payé, vous ne risquez rien. En revanche, si le paiement n'a pas été effectué ou si l'horaire est dépassé, les images parviennent dans un centre de contrôle qui vous adressera un FPS (forfait post-stationnement qui remplace l'amende de 17 €). Aujourd'hui, chaque commune décide de son tarif. Vous aurez alors trois mois pour régler l'amende en question.

Une opération qui rapporte aux communes

Les voitures banalisées sont aujourd'hui visibles dans plus de 30 communes en France. À Paris, par exemple, les recettes sont passées de 62,5 millions d'euros à 150 millions d'euros entre 2018 et 2022. À Montpellier, ce sont plus de cinq millions d'euros récoltés l'an passé.

Une opposition et des automobilistes mécontents

Les automobilistes ne sont pas tous en accord avec ce dispositif. Si certains ont connu des mésaventures avec des PV non conformes aux heures de paiement du stationnement, d'autres déplorent le manque d'alternatives à la voiture. À Thonon, Sophie Parra d'Andert élue divers gauche se plaint de cette guerre des parkings. « On aurait aimé voir se mettre en place un système d'accompagnement », explique-t-elle.

publié le 26 novembre à 08h00, Thibaut Simon, Media365

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