Ville à 30 km/h : une vitesse difficile à faire respecter

, publié le 19 décembre

Plusieurs métropoles et villes françaises, ayant abaissé à 30 km/h la vitesse dans leur centre-ville, sont en difficulté pour faire respecter cette nouvelle limitation. Mais quels moyens s'offrent à eux ?

Dans une initiative visant à améliorer la sécurité routière et à créer des environnements urbains plus conviviaux, plusieurs villes françaises ont récemment adopté une limite de vitesse maximale de 30 km/h sur leurs routes. Ce phénomène, bien que controversé, cherche à répondre aux préoccupations croissantes liées aux accidents de la route, et à la qualité de vie. Lille, Paris, Rennes, Toulouse, Lyon, Nancy, Montpellier, Grenoble : au total, on estime à plus de 200 le nombre d'agglomérations françaises qui ont fait le choix de passer de 50 km/h à 30 km/h dans leur centre-ville.

Une pédagogie insuffisante

Dans un premier temps, la plupart ont mis en place des « radars pédagogiques » : vous savez, ces indicateurs numériques de vitesse qui clignotent en rouge lorsque vous dépassez la limite. Mais ces dispositifs sont insuffisants, comme le témoignait l'adjoint à la mairie de Bordeaux, Didier Jeanjean, au micro de TF1 : "Sur cette rue [où la vitesse est limitée à 30 km/h, NDLR], la vitesse moyenne est de 57 km/h, et c'est pour ça qu'il va falloir appuyer cette mesure par des aménagements".

Des moyens plus lourds pour contraindre les automobilistes

De quels aménagements parle-t-on ? Et bien des dispositifs de réduction effective de la vitesse : les ralentisseurs, dos d'âne et chicanes sont déployés stratégiquement pour forcer les conducteurs à ralentir. Les zones piétonnes et les pistes cyclables sont élargies pour encourager des modes de déplacement plus doux. La signalisation est repensée pour informer clairement les automobilistes des nouvelles limitations, etc. Didier Jeanjean explique : « Avant, on avait aménagé nos rues pour que ce soit facile pour la voiture, mais plus c'est facile, plus on va vite. L'idée aujourd'hui, c'est de compliquer la circulation des voitures, et en la compliquant, on fait baisser la vitesse ».

Délais et lourdeur administrative

Seule solution drastique : mettre en place des radars de vitesse, et donc réprimander. Là aussi, plus facile à dire qu'à faire : à Lyon par exemple, la Mairie fustige l'État pour sa lourdeur administrative et les longs délais nécessaires pour obtenir l'installation d'un radar. Quelque chose nous dit que ce n'est pas demain la veille que les villes françaises arriveront à faire respecter cette limitation...

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