Velolaser : ce redoutable radar espagnol peut-il débarquer en France ?
© El Pais, Media365
Le Velolaser est un nouveau type de radar diablement efficace, et difficile à repérer. Une soixantaine ont été installés en Espagne, avant une éventuelle commercialisation en France, peut-être ?
Il fait récemment la une de l'actualité radar. En Espagne, la Direction générale du trafic (DGT) a procédé à l'installation d'un nouveau type de radar sur le bord des routes. Ce radar, nommé « Velolaser », se veut particulièrement discret, et donc presque indétectable ! Il peut en effet enregistrer jusqu'à trois infractions par seconde, avec une marge d'erreur de seulement 2 km/h. En France, la marge d'erreur des radars est de 5 km/h à titre comparatif. De plus, il est capable de flasher les véhicules à une distance de 1 500 mètres ! Sa petite taille, 50 cm seulement lui permet d'être facilement faufilable derrière les panneaux de signalisation ou les glissières de sécurité par exemple. Il peut même être fixé sur la carrosserie d'un véhicule ! Il fonctionne sans fil grâce à une connexion Internet (SIM) et dispose d'une autonomie d'environ huit heures. Mortel pour les automobilistes !
Une possible arrivée en France ?
Une soixantaine de ces Velolaser ont déjà été installés en Espagne. Quid de la France ? Ce qui fait souvent notre risée fait ici notre force : adapter un tel dispositif à notre législation serait très long, et très coûteux. La loi française contraint les dispositifs radars fixes installés sur le bord des routes à être obligatoirement signalés avant. Par un ou plusieurs panneaux situés à une certaine distance. Il faudrait aussi que sa conformité soit validée par le laboratoire national de métrologie et d'essais, qui analyse, teste et inspecte les caractéristiques de chaque produit en vue de sa certification et de sa mise sur le marché. Une procédure qui serait très longue. Même une fois autorisé, les collectivités territoriales (régions, départements, communes...) devraient obligatoirement passer un appel d'offres au préalable. Afin de mettre en compétition le radar espagnol avec ceux d'autres fournisseurs, pour la plupart implantés depuis bien plus longtemps. Ce n'est donc pas demain la veille que ce Velolaser risque de se retrouver le long des voies françaises...
publié le 15 avril à 13h07, Quentin Pannaud, Media365