Une voiture sur cinq recalée au contrôle technique !
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Excès de zèle ou refus justifié ? En 2023, près de 20% des véhicules passant le contrôle technique étaient recalés, soit un sur cinq...
Depuis son introduction, en France, en 1992, le contrôle technique est une étape obligatoire pour tout possesseur de véhicule, précieux sésame attestant de son bon état général, qui lui permet de continuer à circuler. Il est à effectuer quatre ans après la première mise en circulation du véhicule, puis tous les deux ans. Parmi ses 136 points de contrôle , il s'attarde notamment sur le freinage, la direction, la visibilité, l'éclairage, les liaisons au sol, la structure, les équipements, les organes mécaniques, la pollution et le niveau sonore du véhicule. Une fois effectué, un procès-verbal est établi, et si tout est en règle, le centre agréé délivre une vignette de conformité au contrôle technique...
19,45% de voitures recalées au contrôle technique en 2023
Oui « si tout est en règle », car de très nombreux véhicules se voient recaler dans les quelque 6 500 centres de contrôle que compte l'Hexagone. Ainsi, en 2023, parmi les 22 500 véhicules passés sur le billard (voitures et véhicules utilitaires légers), près d'un sur cinq s'est vu refuser l'attribution de sa vignette. 19,45% de véhicules recalés pour être exacts, d'après les chiffres récemment publiés par l'Organisme Central Technique (OCT). Un chiffre conséquent, qui n'est pourtant pas plus élevé que les années précédentes (19,44% en 2022). Mais, le hic, c'est que les raisons qui poussent les techniciens à refuser un véhicule sont parfois difficiles à comprendre pour les automobilistes concernés.
Un excès de zèle ?
Ainsi, si l'on regarde les raisons principales des refus, on trouve en premier lieu une orientation d'un feu de croisement en dehors des limites légales (4,68% des cas), un pneumatique gravement endommagé, entaillé ou mal monté (3,36%), un contrôle impossible des émissions d'opacité à l'échappement (2,79%), une opacité des émissions dépassant la valeur de réception (2,66%), et enfin une usure de profondeur des sculptures des pneumatiques (2,17%), pour ne citer que les cinq premiers. Des motifs difficiles à concevoir pour les automobilistes, qui doivent effectuer une contre-visite dans ces cas-là. Alors, est-ce un excès de zèle, ou cela montre-t-il simplement que notre pays est très à cheval sur la sûreté de ses véhicules en circulation ? Un peu des deux, à notre avis...
publié le 27 juin à 08h53, Quentin Pannaud, Media365