Un maire fait retirer trois dos d'âne pour faciliter le passage des supercars !
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C'est une décision pour le moins surprenante qu'un maire d'un petit village du Poitou vient de prendre : supprimer trois dos d'âne installés pourtant récemment, pour faciliter le passage des Ferrari, des Lamborghini ou des McLaren de l'hôtel voisin !
N'importe quel amateur d'automobile rêverait sans doute de s'acheter une belle supercar au moment de prendre sa retraite, ou une fois le ticket gagnant de l'Euromillion en poche ! Nous ne nous attarderons pas sur les limites économiques et environnementales que l'achat d'une Lamborghini, d'une Ferrari ou d'une McLaren 100% thermique implique, ces choses-là sont à laisser au niveau de vie et aux convictions de chacun. Mais une chose est sûre, on ne roule pas au quotidien avec une sportive surbaissée aussi facilement qu'avec une citadine ou un SUV familial. Outre les zones à faibles émissions, les rues pavées ou les trottoirs parfois très hauts des grandes villes, ces voitures de sport sont confrontées à un autre problème bien particulier : les dos d'âne !
Les dos d'âne dégradent trop de supercars
La garde au sol d'une Lamborghini Temerario n'est en effet pas du tout la même que celle d'une Clio ou d'un RAV4, aussi ces modèles de luxe frottent souvent leurs pare-chocs ou leur bas de caisse en passant sur un ralentisseur, à la hauteur trop souvent illégale . Figurez-vous que c'est précisément pour éviter ce « fléau » que le maire d'un petit village du Poitou vient de supprimer trois dos d'âne pour faciliter le passage des supercars ! Si Bernard Mauzé, maire de Ligugé a pris cette décision étonnante, c'est parce qu'il s'est attiré les foudres de l'hôtel de luxe situé dans la rue en question. Le problème ? Une quinzaine de clients ont menacé la gérante de faire jouer leur assurance contre son établissement, à cause de dégradations subies par leur supercar.
Des chicanes comme solution alternative ?
Et elle a obtenu gain de cause auprès de la mairie, qui a fait retirer (pour 3 500€) les trois ralentisseurs en question, pourtant installés il y a quelques années seulement. Une décision « incompréhensible et inacceptable » pour les quelque 3 400 habitants résidant à Ligugé, qui s'étaient battus pendant longtemps pour obtenir ces dispositifs . Pour rattraper le coup, le maire réfléchit à des solutions alternatives pour pouvoir tout de même abaisser la vitesse dans la rue en question, en installant par exemple des chicanes qui forceraient les véhicules à ralentir. Et cela serait valable pour tout le monde, de la plus noble Dacia à la plus luxueuse des Maserati...
publié le 1 janvier à 06h00, Quentin Pannaud, Media365