Trump président : quels changements pour les marques européennes ?
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La victoire de Donald Trump aura très certainement des répercussions sur le marché automobile, tout particulièrement pour l'électrique, et probablement jusqu'en France...
La défaite de Kamala Harris le 5 novembre dernier n'est malheureusement pas de bon augure pour le marché automobile aussi bien aux États-Unis qu'ailleurs. Et pour cause, le futur président est non seulement climatosceptique et pas vraiment fan des voitures électriques, il a également les constructeurs étrangers, aussi bien chinois qu'européens dans le viseur...
La fin de toutes les aides et imposition...
Quelques semaines seulement après sa victoire, Donald Trump a déjà annoncé vouloir mettre fin au bonus de 7 500 dollars à l'achat d'une voiture électrique aux États-Unis. Il a également évoqué vouloir annuler l'imposition aux constructeurs de produire 67% de véhicules électriques d'ici 2034 et assouplir les différentes normes d'émissions. Il souhaite même interdire à certains États, comme la Californie, d'imposer leur propre réglementation plus stricte en la matière !
De mauvais augure pour l'électrique
Si elles sont effectivement appliquées, ces 3 décisions ralentiraient forcément le développement de l'électrique au profit du thermique aux États-Unis, mais également dans le monde, et donc en France. Le Pays de l'Oncle Sam étant le second marché mondial, les constructeurs aussi bien américains qu'européens souhaiteront plus que probablement conserver plus longtemps leurs véhicules thermiques dans leur gamme, ce qui ne devrait pas aider le prix des véhicules électriques à baisser, mais pourrait également menacer des emplois en Europe ainsi qu'en France.
Les voitures chinoises, mais aussi européennes en ligne de mire !
Lors de sa campagne, Donald Trump a également mentionné vouloir doubler les taxes d'importation sur les voitures chinoises aux États-Unis. L'homme d'affaires a également déclaré vouloir « que les constructeurs automobiles allemands deviennent des constructeurs automobiles américains » et « qu'ils construisent leurs usines ici ». Pour les pousser dans cette direction, Trump pourrait également faire augmenter les droits de douane sur les voitures européennes... Ce seraient alors les marques allemandes qui seraient les plus touchées. Elles pourraient voir leur profit chuter de 4 % alors que les temps sont déjà durs, tout particulièrement pour le groupe Volkswagen. Ce déficit pourrait également menacer des emplois en Europe, mais aussi être synonyme d'une augmentation des prix aux États-Unis et peut-être même chez nous ! Heureusement, à l'heure actuelle, rien n'est acté et ne le sera au moins avant le 20 janvier, date de l'investiture de Donald Trump en tant que président des États-Unis.
publié le 26 novembre à 07h00, Sébastien Vanhouche, Media365