Taxis contre VTC : une nouvelle amende et trois nouveaux délits

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Après la grève du mois de mai qui opposait les chauffeurs VTC aux chauffeurs de taxi, ces derniers ont obtenu gain de cause, avec nouveaux délits introduits pour les VTC, et une amende forfaitaire délictuelle en cas de manquement.
Depuis leur arrivée en France en 2011, les voitures de tourisme avec chauffeur (VTC) , commandables via diverses applications comme Uber, Bolt ou Heetch, ont largement secoué le marché du transport à la demande, autrefois monopole des seuls taxis. Seulement, leur nombre s'est multiplié et ils ne cessent de gagner en importance sur le territoire : on en dénombre 77 000 aujourd'hui dans l'Hexagone, contre 62 000 chauffeurs de taxi. Et, chaque année, 20% de chauffeurs en plus rejoignent l'une de ces plateformes. Résultat, en quinze ans les tensions avec les taxis ont gagné en importance (manifestations, blocages, pressions diverses), ces derniers les accusant de faire de la concurrence déloyale, notamment parce qu'ils n'ont pas à payer pour une coûteuse licence de taxi (200 000 euros en moyenne).
Les chauffeurs de taxi obtiennent gain de cause
Un large mouvement social avait été initié au mois de mois de mai 2025 par les syndicats de chauffeurs de taxi, pour mettre fin à ce déséquilibre : les syndicats des chauffeurs de taxi réclamaient une refonte du système des VTC, afin qu'il soit moins défavorable à la pratique de leur activité. Ils ont finalement eu gain de cause, obtenant du gouvernement le renforcement des contrôles sur les VTC. Trois nouvelles amendes forfaitaires délictuelles sont entrées en vigueur ce mardi 1er juillet, synonymes de constatation rapide, de sanction immédiate et d'amende automatique pour tous ceux qui ne se conformeraient pas aux nouvelles dispositions.
Une amende unique pour trois délits distincts
Celle-ci s'articule autour de trois nouveaux délits :
Exercice illégal du métier de taxi
Défaut d'inscription au registre des véhicules de tourisme avec chauffeur
Prise en charge irrégulière d'un client sans réservation, sur la voie publique.
Ce dernier volet était attendu de longue date par les chauffeurs de taxi , pour mettre fin aux chauffeurs de VTC travaillant « à la sauvette », en récupérant un client avant même que celui-ci ait passé une demande de course sur l'application. Les taxis seront donc les seuls autorisés à prendre un client dans la rue sans réservation préalable. Voilà une bonne nouvelle pour le syndicat des chauffeurs.
publié le 2 juillet à 05h00, Quentin Pannaud, Media365