Tableau de bord : Trop d'écrans, plus assez de boutons !

, publié le 18 février

C'est un constat. Les voitures deviennent de plus en plus intelligentes et la technologie est omniprésente en dehors et dans la voiture. Ce phénomène s'illustre par la disparition des boutons physiques en faveur du tactile. Une tendance qui agace et pousse les constructeurs à revenir en arrière.

Si la technologie intégrée dans les voitures aide au quotidien les utilisateurs, elle transforme aussi la voiture en une extension de nos smartphones. Les écrans tactiles ont envahi les tableaux de bord, remplaçant peu à peu les boutons physiques traditionnels. Malgré les avantages indéniables des écrans en termes de flexibilité et de fonctionnalités, certains conducteurs commencent à ressentir une certaine lassitude vis-à-vis de cette tendance à la digitalisation excessive, qui tend aussi vers un manque de praticité et donc, du danger. Les distractions potentielles, la complexité des menus et la dépendance aux mises à jour logicielles sont autant de préoccupations qui ont conduit à un mouvement de résistance. Un retour en arrière nécessaire alors que l'intelligence artificielle, elle aussi, fait de plus en plus son nid dans l'habitacle.

Tesla en pionnier

Les constructeurs automobiles se sont longtemps contentés d'intégrer des écrans afin de fournir différentes informations, sans rendre le propriétaire totalement dépendant. Le lancement de la Tesla Model S et de l'infodivertissement a marqué un tournant majeur dans l'industrie automobile. Avec une immense tablette centrale, Tesla a révolutionné l'expérience de conduite en proposant un tableau de bord entièrement numérique et personnalisable. Une addiction aux écrans qui a poussé Tesla à n'en avoir qu'un pour afficher tout ce dont a besoin le conducteur, mais qui rend la voiture inutilisable si l'écran ne s'allume pas. Cette audace a inspiré de nombreux autres constructeurs à repenser leurs propres interfaces utilisateur et à mettre davantage d'écrans dans leurs véhicules, à l'image de l'hyperscreen chez Mercedes.

"Back to the buttons"

L'agacement des utilisateurs pour les écrans tactiles pousse les constructeurs à repenser leurs intérieurs et faire machine arrière. Des marques comme Volkswagen ont décidé de réagir en réintroduisant des boutons physiques dans leurs véhicules. L'ID2, le prochain modèle électrique de Volkswagen, se verra équipé de boutons. Une bonne nouvelle pour certains, après plusieurs réclamations sur les commandes au volant tactiles et peu pratiques. L'objectif est d'offrir aux conducteurs une interface intuitive et ergonomique. Cette tendance s'inscrit dans une démarche de simplicité. Ce virage à 180 degrés vers les boutons physiques témoigne d'une prise de conscience croissante de l'importance de l'expérience utilisateur dans la conception des véhicules. En privilégiant la simplicité et la fiabilité, les constructeurs cherchent à répondre aux attentes des conducteurs tout en préservant un design intérieur élégant et fonctionnel.

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