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Suppression feux tricolores : la fausse bonne idée ?

© Shutterstock, Media365

À Toulouse, la mairie a décidé de supprimer plusieurs feux tricolores du centre-ville. Mais la mesure n'est pas du goût de tous les usagers.

Pourquoi la ville rose veut-elle supprimer plusieurs feux tricolores ? C'est la question que se posent les habitants toulousains ces derniers temps. En effet, la mairie va supprimer des feux tricolores d'ici le premier semestre 2025. Sur les 700 carrefours à feux du centre-ville, près de 50 seront supprimés. Recouverts d'une bâche, ces feux ne seront plus en service. La mesure pourrait responsabiliser les automobilistes sur leur habitude de conduite, comme la baisse de la vitesse à l'approche des feux. Mais les piétons ne sont pas du même avis.

Fluidifier le trafic

D'après l'adjoint chargé de la circulation à la mairie de Toulouse, « l'objectif est de décongestionner la ville autant que possible, d'accompagner une meilleure circulation automobile, parce que plus il y a de bouchons, plus ça pollue ». Dans la quatrième ville de France, la mise en place des ZFE depuis 2022 est déjà un pas vers la baisse des émissions de gaz à effet de serre. Sauf qu'ici, la sécurité des piétons est un point important de la mesure. Et pour ces usagers, il faut remettre en service ces feux.

Encore des accidents

Dans l'Hexagone, 30 000 carrefours à feux sont totalisés. Mais le non-respect des feux fait des victimes chaque année. 10 000 accidents corporels par an sont comptabilisés. Alors supprimer les feux aux carrefours est-elle la solution miracle ? Certaines villes comme Bordeaux et Nantes ont expérimenté la mesure. Mais à Toulouse, le danger est encore plus présent sans feu d'après les piétons. Plusieurs témoignages fustigent le projet de la ville. Des accidents, une vitesse parfois élevée, des piétons qui n'osent plus traverser... les exemples sont nombreux. Dans certains cas, la mairie a décidé de faire marche arrière en rétablissant les feux. Une bonne nouvelle pour les commerçants, qui ont enregistré plusieurs plaintes d'habitants en colère. Désormais, un bilan en concertation avec les riverains, les maires de quartiers et la mairie de Toulouse sera présenté. La mesure pourrait presque tomber à l'eau avant même d'avoir débuté.

publié le 19 décembre à 07h00, Thibaut Simon, Media365

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