Sécurité routière : Connaissez-vous la méthode de la « poignée hollandaise » ?
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Cette technique importée des Pays-Bas pourrait rendre les trajets des vélos et des motards plus sécurisés. On vous explique.
Décidément, nos voisins hollandais ont une longueur d'avance en matière de mobilité douce. Cette fois, il n'est pas question d'un vélo en particulier, mais d'une méthode pour améliorer la sécurité routière. Plus précisément, celle des cyclistes et des motards. En 2022 dans l'Hexagone, 244 cyclistes ont perdu la vie sur les routes. Une augmentation de 30 % par rapport à 2019. Plus vulnérables que les autres usagers de la route, les cyclistes font face à des comportements dangereux de la part des "plus gros qu'eux". On veut parler notamment des voitures stationnées sur le bord de la route ou le long des pistes cyclables. La technique de la « poignée hollandaise » pourrait sauver des vies. Il suffit pour cela de changer une de nos habitudes.
Une méthode simple
Pour éviter des collisions entre une voiture stationnée et l'arrivée d'un vélo sur une piste cyclable, il faut mettre en avant un nouvel automatisme. Lorsqu'un automobiliste sort de son véhicule, il a l'habitude d'ouvrir sa portière avec la main la plus proche de celle-ci, c'est-à-dire la main gauche. Voilà l'erreur ! Ce geste ne permet pas de voir l'arrivée d'un vélo ou d'une moto par exemple. La poignée hollandaise veut que les automobilistes ouvrent leur portière avec la main opposée, c'est-à-dire la droite. La raison ? Cela oblige à pivoter son corps et avoir un regard sur l'arrivée d'autres usagers. Un réflexe simple pour analyser ses angles morts et réduire le risque d'accident.
Bientôt inscrit au Code de la route ?
Alors que les Hollandais et les Canadiens appliquent déjà cette méthode, l'Union européenne se penche sérieusement sur le sujet pour notifier la poignée hollandaise au Code de la route. Une idée à suivre pour le Gouvernement français ? S'il n'en est pas encore question dans l'Hexagone, la Délégation à la sécurité routière (DSR) a déjà communiqué sur le sujet. Une campagne de sensibilisation a été menée l'an dernier pour que l'emportiérage - accident impliquant une collision entre une portière et un usager de la route - devienne de l'histoire ancienne. La Belgique envisage de franchir le cap en inscrivant la méthode dans ses textes prochainement.
publié le 8 avril à 10h00, Thibaut Simon, Media365