Rétrofit : le Gouvernement veut le démocratiser
© Renault, Media365
Le Gouvernement lance une grande concertation nationale sur le rétrofit, pour démocratiser cette technique et aider à verdir plus rapidement le parc automobile français. Il s'agit notamment d'aider les particuliers et les professionnels dans la conversion de leurs véhicules thermiques vers l'électrique.
C'est un des grands objectifs de la Commission européenne : bannir de nos routes les moteurs thermiques (essence, diesel) en 2035. C'est pour cela que les constructeurs intensifient leur transition, pour ne proposer à terme que des véhicules hybrides ou 100% électriques. Volvo, Renault, Fiat, Ford, Jaguar, Alpine, Mini : plusieurs ont déjà arrêté une date quant à leur future transition vers une gamme 100% électrique. Pourtant, il existe un autre moyen de rendre le parc automobile plus vert : le rétrofit. Il consiste à convertir à l'électrique des modèles thermiques à l'origine. Bien que les transformations concernent principalement des voitures anciennes, youngtimers ou de collection, le rétrofit s'applique aussi à des véhicules plus récents. Comme des utilitaires diesel, des camions, des monospaces essence, etc.
Le rétrofit, solution d'avenir ?
Cette nouvelle tendance n'a pas échappé au Gouvernement, qui voit dans le rétrofit le moyen de verdir rapidement et à moindre coût le parc automobile français. En effet, tout le monde ne peut s'offrir une voiture électrique, vu leur prix très élevé et les délais de livraison particulièrement longs en ce moment. Mais le rétrofit aussi a ses limites, à commencer par son prix qui reste élitiste, environ 10 000€ pour une citadine ! L'objectif est donc de rendre cette technique plus accessible, pour les particuliers comme pour les professionnels. Au Mondial de Paris, une enveloppe avait déjà été allouée à des professionnels du secteur pour les aider à transformer leur outil industriel, et réduire le coût de leurs prestations. À présent, le Gouvernement lance une concertation nationale sur le rétrofit, pour aider les professionnels, et faciliter la création de structures dédiées. Identifier les entreprises existantes permettrait aussi pour les particuliers de mieux savoir où chercher, où s'informer, et peut-être leur permettre de sauter le pas !
publié le 7 décembre à 17h43, Quentin Pannaud, Media365