Que deviennent les véhicules saisis par la justice ?

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L'État immobilise chaque année des milliers de véhicules impliqués dans des infractions au Code de la route, dont une partie est définitivement confisquée à leur propriétaire. Mais que deviennent-ils ensuite ?
Chaque année, des milliers de véhicules impliqués dans des infractions plus ou moins graves au Code de la route sont saisis par l'État français. Mais tous ne sont pas confisqués définitivement : la plupart sont rendus à leur propriétaire une fois leur peine (pour conduite en état d'ivresse ou sous l'emprise de stupéfiant, excès de vitesse aggravé, délit de fuite...) prononcée. D'autres en revanche, 500 par an en moyenne, sont effectivement gardés par la justice pour punir leur propriétaire d'une infraction pénale encore plus grave (recel de voitures volées, trafic de stupéfiants, fraude fiscale, escroqueries...). Et selon le modèle saisi, ils ne connaissent pas tous le même dénouement.
Des modèles premiums dans les rangs de la police
Ainsi, 200 à 300 voitures saisies rejoignent chaque année les flottes de véhicules de la police, de la gendarmerie et des douanes. Grâce à leur carrosserie banalisée, elles servent de support aux voitures de service classiques, équipées et sérigraphiées, en opérant des missions discrètes comme de la surveillance, des patrouilles ou des interventions sur autoroute. Mais vous vous doutez bien que tous les modèles ne sont pas adaptés à de tels usages : des voitures de sport, des SUV grand luxe ou des berlines hautes performances ne sont ni discrets pour les policiers, ni rentables à détenir et entretenir pour l'État. Résultat : chaque année, entre 150 et 200 voitures sont mises aux enchères.
Des ventes aux enchères accessibles à tous
En 2023, le produit de ces ventes s'élevait à 12 millions d'euros tout de même. Ouvertes au public, ces ventes aux enchères permettent à des particuliers de dénicher la perle rare à moindre coût, mais il faut toutefois rester prudent : de nombreux modèles sont vendus sans papiers ou sans carte grise, d'autres présentent des défaillances mécaniques ou esthétiques. Cet argent rejoint ensuite les caisses de l'État, à l'exception d'une partie qui est reversée à des associations caritatives. Alors, une Lamborghini, une Ferrari ou une Bentley à prix bradé, ça vous tente ?
publié le 2 février à 07h00, Quentin Pannaud, Media365