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Qu'est-ce qu'un radar discriminant ?

© Shutterstock, Media365

Ils sont de plus en plus déployés sur nos routes : les radars routiers dits « discriminants » figurent parmi les plus perfectionnés grâce à des fonctionnalités uniques par rapport aux autres radars...

Un radar discriminant est un dispositif qui était utilisé initialement dans le domaine militaire pour détecter, suivre et identifier les objets en mouvement dans l'air, comme les avions, les missiles et les drones. Contrairement aux radars conventionnels qui peuvent seulement détecter la présence d'objets dans une zone donnée, un radar discriminant est capable de discerner différentes cibles et de les isoler avec certitude. C'est précisément pour cette caractéristique qu'on le voit désormais déployé sur nos routes, pour flasher cette fois-ci...les voitures !

Flasher avec plus de précision

Similaire au radar fixe, il permet de différencier les catégories de véhicules, et notamment les poids lourds des voitures ou des deux-roues, afin de contrôler les limitations de vitesse spécifiques selon la catégorie du véhicule. Cet équipement permet aussi d'identifier avec certitude le véhicule en infraction dans le cas où plusieurs véhicules apparaissent sur un cliché.  Il est équipé de 3 modules permettant respectivement la mesure de la vitesse, la distinction entre Véhicule Léger/Poids lourds, et l'identification de la voie. Parmi ses autres fonctionnalités, il peut flasher indifféremment dans les deux sens de circulation...

Identifier les différents types de véhicules

Cette capacité à distinguer les différents types de véhicules permet au radar discriminant de mieux cibler les conducteurs en infraction . Par exemple, il peut être programmé pour ignorer les véhicules autorisés à dépasser la limite de vitesse, comme les ambulances ou les véhicules de police en intervention, tout en identifiant et en sanctionnant les conducteurs de voitures ordinaires qui enfreignent la loi. En plus de sa capacité à différencier les véhicules, un radar discriminant peut également être configuré pour détecter d'autres comportements dangereux sur la route, tels que le non-respect des feux de signalisation, les changements de voies imprudents, ou le suivi trop près des autres véhicules. Les premiers ont été mis en service en France en 2011, et on en dénombrait 469 sur tout le territoire à fin décembre 2023. Une recette juteuse pour l'État...

publié le 9 avril à 10h00, Quentin Pannaud, Media365

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