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Pourquoi les petites voitures abordables ont-elles disparu ?

© Fiat, Media365

Trouver une voiture neuve commercialisée à un tarif abordable est aujourd'hui devenu un véritable casse-tête. Les petits modèles ont été ou supprimés ou hybridés, et le reste a connu une inflation galopante. Et il y a plusieurs explications à cela.

Peugeot 108, Citroën C1, Skoda Citigo, SEAT Mii, Opel Karl : ne cherchez pas ses modèles dans les gammes neuves des constructeurs, ils n'y sont plus. En dix ans, la part des petits modèles de segment A, accessibles et économiques à l'usage, s'est dangereusement réduite . Mis à part Hyundai et Kia qui continuent à jouer le jeu, les modèles concurrents ont été, soit supprimés (dont la Suzuki Ignis, dernière en date), soit électrifiés, comme c'est le cas des Renault Twingo et Volkswagen Up. Résultat, pour trouver un modèle accessible aujourd'hui, c'est de plus en plus compliqué !

+ 4 000€ en quatre ans pour la Dacia Sandero !

La Dacia Sandero et ses 12 490€ fait certes toujours figure de modèle le plus abordable du marché, mais elle a connu une inflation galopante d'année en année. Elle ne coûtait que 8 690€ en 2020, il y a seulement quatre ans, et à peine 7 800€ lors de son lancement, en 2008. Les concurrentes ne font guère mieux : 19 300€ pour la Renault Clio, 19 020€ pour la Peugeot 208. Heureusement, les nouvelles Citroën C3 et Fiat Grande Panda débarquent, et avec elles la promesse de tarifs plus raisonnables, promis à partir de 14 990€. Mais que s'est-il passé pour expliquer une telle hausse de prix ?

La faute aux normes environnementales...

Outre l'inflation, l'explication nous vient des normes européennes, qui se sont beaucoup durcies ces dernières années. Sur le volet environnemental déjà, les normes Euro et CAFE et la décision de passer au tout électrique à l'horizon 2035 ont contraint la plupart des marques à électrifier leurs petits modèles. Les motorisations essence et diesel se sont hybridées, ce qui a conduit inévitablement à une hausse des tarifs, pour compenser les coûts liés à l'installation d'une batterie et d'une nouvelle architecture électrique notamment.

... et aux dispositifs de sécurité

Autre point important : le durcissement des normes de sécurité des voitures neuves. Aujourd'hui, chaque modèle commercialisé dans un pays membre doit être équipé d'un panel d'équipements de sécurité et d'aides à la conduite : assistant au maintien dans la voie, aide au freinage d'urgence, alerte de circulation transversale arrière, la liste est longue. L'ajout de ces technologies faisant appel à des caméras, des radars et des capteurs, a fait augmenter les coûts de revient de chaque véhicule, et donc grimper l'addition pour les clients finaux. Et cela ne devrait aller en s'arrangeant puisque l'avenir est au 100% électrique, pour l'instant toujours très cher par rapport au thermique.

publié le 18 novembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365

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