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Payerons-nous bientôt le stationnement en fonction de la longueur de notre voiture ?

© Shutterstock, Media365

La ville de Bâle vient d'introduire un régime de stationnement inédit dans son agglomération, qui repose sur la longueur totale du véhicule. Une mesure jugée injuste selon certains...

Les villes redoublent d'ingéniosité ces dernières années pour chasser les véhicules - notamment thermiques - de leurs artères, et privilégier les mobilités douces (transport en commun, marche, vélo, trottinette). Paris est certainement le meilleur exemple, puisque la métropole a déjà réaménagé la circulation automobile sur les voies sur berges et sur plusieurs grandes places, supprimé des places de parking, abaissé la vitesse maximale autorisée sur le boulevard périphérique ou encore appliqué un tarif de stationnement différencié selon le poids du véhicule. Mais, plus que le poids, verra-t-on prochainement des forfaits de stationnement calculés selon la longueur totale de notre voiture ?

La ville de Bâle inaugure le tarif au stationnement indexé sur la longueur du véhicule

Si cette mesure peut prêter à sourire, elle est déjà réalité outre-Jura, en Suisse ! La ville de Bâle vient en effet de changer, le 1er janvier 2025, les règles de stationnement dans toute l'agglomération. Terminés, les 284 francs suisses annuels (303€ environ), désormais, c'est la longueur de la voiture qui prime. Concrètement, chaque modèle mesurant moins de 3,90m devra s'acquitter annuellement de 354 euros (332 CHF) pour son stationnement. Si sa longueur totale du véhicule est comprise entre 3,90m et 4,90m, le tarif à payer est de 450 euros (422 CHF), et même de 547 euros (512 CHF) s'il excède les 4,90 m !

Dégager des fonds pour transformer la ville

Les gros modèles, et particulièrement les SUV familiaux qui font fureur en Suisse (une immatriculation sur deux dans le pays en 2024) sont bien sûr les premiers visés. La ville espère récupérer cet argent pour supprimer des places de stationnement et aménager des pistes cyclables et des voies vertes. Pour certains, c'est une mesure injuste, comme cette piétonne interviewée par nos confrères de TF1 qui explique que « les petites voitures qui se garent mal prennent autant de place que les grandes ». Bâle fait office de pionnière en la matière, mais plusieurs villes, comme Coblence (Allemagne) et Graz (Autriche) présentent un système quasi similaire. Aucune mesure similaire n'a encore été annoncée en France, pas même à Paris pourtant connue pour sa répression envers les automobilistes. Espérons que cela n'arrivera pas aux oreilles de nos présidents d'agglomérations...

publié le 18 janvier à 09h10, Quentin Pannaud, Media365

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