Patrouilleur autoroutier, un métier à haut risque
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Ils sont les « soldats » de l'autoroute, ces hommes et ces femmes qui sillonnent les axes français pour entretenir la voirie ou sécuriser la circulation en cas d'accidents, notamment. Un métier indispensable, mais loin d'être sans risque, comme le montrent les chiffres...
Tous les deux jours en France, au moins un accident implique un ouvrier autoroutier ou son camion de service. . C'est le triste constat fait par la Sécurité routière pour l'année 2022 (ceux pour 2023 ne sont pas encore connus), qui a enregistré quelque 169 accidents. Un chiffre en augmentation depuis 2020 (131 accidents) et 2021 (126 accidents), qui, dans le détail, correspond à 4 techniciens tués, 4 blessés hospitalisés et 12 blessés légers, en plus de 13 accidents corporels. Affectés à l'entretien de la voirie et des aires d'autoroute, mais aussi à la sécurité en cas d'accident ou de véhicule immobilisé, ils sont régulièrement la cible d'automobilistes imprudents qui rentrent en collision avec eux. Et ce, alors qu'ils arborent toujours un gilet jaune rétroréfléchissant, et que leurs véhicules (jaunes ou oranges) sont bien visibles...
Prudence et réactivité
La Sécurité routière donne quelques conseils pour bien réagir si vous voyez un technicien ou son véhicule apparaître dans votre champ de vision. « Lorsque vous apercevez l'un de ces patrouilleurs autoroutiers, ralentissez et soyez vigilant. Cela signifie peut-être qu'un accident s'est produit, ou qu'un véhicule est immobilisé sur la bande d'arrêt d'urgence. Lorsque vous constatez un ralentissement sur l'autoroute, actionnez tout de suite vos feux de détresse afin de le signaler à tous les autres usagers, et éteignez-les seulement lorsque vous êtes sortis de la perturbation. » Ceci, pour éviter de provoquer un suraccident...
L'inattention des conducteurs pointée du doigt
Les patrouilleurs autoroutiers exercent donc un métier à risque , et d'après l'Analyse des accidents du personnel en intervention (ASFA), 48 % des accidents du personnel autoroutier sont dus à l'inattention des conducteurs, 18 % à la somnolence et 14 % aux manœuvres dangereuses. En 10 ans, 8 intervenants ont été tués et 36 ont été hospitalisés...
publié le 20 juin à 07h00, Quentin Pannaud, Media365