Nouveau gouvernement Bayrou : beaucoup d'incertitudes pour les automobilistes.
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Fraîchement nommé à Matignon, le nouveau Premier ministre François Bayrou a désormais la lourde tâche de faire voter le budget 2025 au Parlement. Dans le texte, de nombreux dossiers concernent les automobilistes...
Ça y est, après un vote à l'Assemblée nationale le 4 décembre dernier, Michel Barnier a officiellement quitté ses fonctions de Premier ministre, renversé par une motion de censure votée par le NFP et le RN (à 331 voix pour, sur les 288 nécessaires). Désormais, c'est François Bayrou qui siège à l'Hôtel de Matignon, et c'est lui qui va avoir la lourde tâche de faire voter le budget 2025 . Et les enjeux sont énormes, notamment pour les automobilistes, puisque plusieurs textes doivent être adoptés, mais sont pour l'instant en suspens : voici les principaux.
Prime et conversion et leasing social
Première mesure : la fin de la prime à la conversion. Cette aide, versée moyennant la mise au rebut d'un véhicule âgé et considéré comme polluant, se présentait sous la forme d'une enveloppe versée pour l'achat d'un véhicule neuf ou d'occasion récent. Elle devrait logiquement sauter, le gouvernement (Barnier à l'époque) souhaitant récupérer ces fonds pour relancer le leasing social , qui avait connu un grand succès en début d'année...
Bonus et malus écologique
Autre flou : le montant du bonus et du malus écologique. L'un devrait baisser, l'autre augmenter, mais les chiffres ne sont pas encore arrêtés car ils avaient été eux aussi avancés par le précédent gouvernement. Pour le moment, le bonus général devrait baisser de 4 000 à 3 000€, , mais passer de 7 000€ à 4 000€ pour les ménages les plus modestes (déciles 1 à 5). Les ménages les plus riches (9e et 10e déciles) feront désormais partie d'une catégorie à part entière, qui limitera le montant du bonus à 2 000€. Le malus, lui, devrait voir son plafond relevé à 70 000€ (contre 60 000€ aujourd'hui), et son seuil de déclenchement passer de 118 g de CO2/km à 113 g/km.
La taxe au poids
Mentionnons enfin la taxe au poids , ou « taxe sur la masse en ordre de marche », qui devrait se déclencher dès 1,5 tonne de poids à vide contre 1,6 tonne aujourd'hui. Chaque voiture excédant cette valeur devra s'acquitter de 10€ par kilo supplémentaire. De gros sujets urgents sont donc sur la table des négociations, espérons maintenant que le sort des automobilistes français soit bientôt fixé !
publié le 17 décembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365