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Nationale 7 : route du Sud, route des vacances

© Nationale 7, Media365

996 kilomètres relient Paris à Menton via la route nationale 7, un symbole, une icône de la France d'autrefois, devenue rendez-vous incontournable des voitures anciennes, des motards et des camping-caristes.

« Nationale 7, il faut la prendre qu'on aille à Rome à Sète, que l'on soit deux trois quatre cinq six ou sept...c'est une route qui fait recette ! » En 1955 déjà, Charles Trenet ne manquait pas d'éloge à l'égard de la route nationale 7 (RN7), un tronçon très prisé des Françaises et des Français de l'époque, qui est depuis entré au Panthéon des routes de France ! Mais pourquoi est-elle si célèbre, si mythique, cette route ?

La route du Sud

Et bien parce que, à une époque où l'autoroute n'existait pas, et notamment les autoroutes A6 et A7 qui relient aujourd'hui Paris à Lyon puis Marseille, la nationale 7 était LA grande route pour se rendre dans le Sud (ou dans le Midi, comme on le disait autrefois). De la Place d'Italie jusqu'à Menton près de la frontière italienne, elle traversait la Bourgogne, l'Auvergne, la vallée du Rhône et la Côte d'Azur sur 996 kilomètres, en passant par des villes comme Fontainebleau, Nevers, Moulins, Lyon, Aix-en-Provence, Cannes ou encore Nice !

Le début des vacances

Vous l'aurez compris, si cette route était aussi populaire, c'est parce qu'elle était indissociable des départs en vacances ! Chaque été, des files interminables de Renault 4, de Citroën DS, de Peugeot 504, et de Simca Aronde cheminaient vers le sud de la France les unes derrière les autres, en un concerto de klaxon et de fumée, mais sous les rires contagieux des enfants entassés à l'arrière. Elle est aussi associée à une certaine forme d'insouciance, aujourd'hui disparue. Celle des voyages sans ceintures, les fenêtres ouvertes, des trajets entassés à sept dans une voiture pour cinq, des amortisseurs écrasés par le poids des bagages. On avait le temps, on prenait son temps, on roulait à 80 km/h, et on s'en contentait. Et sur la route, des villages étapes, des restaurants routiers, et des auberges de voyageurs prêts à vous accueillir le temps d'une pause bien mérité. C'était tout ça, la Nationale 7.

Une autre forme de voyage

Mais rassurez-vous, elle existe toujours ! C'est vrai, elle a perdu de son effervescence depuis l'arrivée de l'autoroute, mais c'est toujours un rendez-vous incontournable pour les voitures anciennes , pour les camping-caristes, pour les motards, et de manière plus large, pour tous les voyageurs qui aiment prendre leur temps. Si vous n'êtes pas aux pièces et que vous voulez sillonner la France sur une route iconique, jalonnée de troquets, de musées, et de stations-service vintage, retenez bien ces quelques vers de Charles Trenet : « Route des vacances qui traverse la Bourgogne et la Provence, qui fait d' Paris un p'tit faubourg d'Valence, et la banlieue d'Saint-Paul-de-Vence »...

publié le 1 août à 17h10, Quentin Pannaud, Media365

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