Michelin n'échappe pas à la crise des équipementiers
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Après Bosch, ZF, Forvia et Valeo, Michelin annonce à son tour des réductions drastiques d'effectifs : l'équipementier clermontois va fermer ses usines françaises de Cholet et Vannes. La baisse des ventes de voitures y est pour beaucoup, mais surtout la concurrence chinoise.
Dure période pour les acteurs de l'automobile. Alors que des constructeurs historiques comme Volkswagen ont annoncé fermé trois centres de production en Allemagne, les incertitudes se multiplient aussi du côté des équipementiers. Vous savez, ces fournisseurs de pièces et composants indispensables à la naissance d'une voiture. Cet été, on apprenait par exemple que les fabricants allemands BBS et Recaro Automotive s'apprêtaient à déposer le bilan, tandis qu'ailleurs en Europe beaucoup d'autres jouent leur survie. De ZF à Forvia (ex-Faurecia), de Valeo à Bosch, tout le monde est touché, par le ralentissement des ventes de voitures d'une part, la concurrence accrue des équipements à bas coûts venus d'Asie d'autre part (leur part de marché est passée de 8% à 14% depuis 2021 d'après le cabinet Roland Berger), mais aussi le passage à l'électrique qui est moins rapide que prévu.
Michelin va fermer ses sites de Vannes et Cholet
Et les difficultés n'échappent pas notre plus à notre équipementier historique Michelin . Le groupe auvergnat a annoncé en début de semaine fermer d'ici 2026 deux de ses usines de pièce : Cholet dans le Maine-et-Loire (49) et Vannes dans le Morbihan (56), menaçant 1 254 emplois au total. Dans le premier sont fabriqués les mélanges de gomme et fabrique des pneus de la gamme CrossClimate et Agilis, tandis que le second produit des renforts métalliques destinés aux pneus de poids lourds. Dans un communiqué, le groupe motivait cette décision par la mutation du marché européen, qui « s'est orienté fortement vers les pneus à bas prix issus principalement d'Asie, au détriment des segments premium. En l'espace de 10 ans, la part de marché des pneus Tourisme-Camionnette et Poids Lourd d'entrée de gamme a augmenté respectivement de 9 et 11 points au détriment des segments premium qui ont reculé de 11 et 8 points ». La plateforme automobile (PFA) rappelait que 50 000 emplois de la filière automobile ont disparu en France en seulement 7 ans , majoritairement chez les équipementiers.
publié le 15 novembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365