Les infractions routières commises à l'étranger vont vous suivre lors de votre retour en France
© shutterstock, Media365
Dès janvier 2025, la Commission européenne prévoit une extension significative des infractions susceptibles d'entraîner des amendes internationales. Ce changement vise à améliorer la sécurité routière et à assurer le respect des règles de conduite dans tous les pays de l'Union.
Actuellement, le cadre européen de sanctions transfrontalières couvre des infractions telles que les excès de vitesse, le non-port de la ceinture de sécurité, les franchissements de feux rouges, et la conduite sous l'influence d'alcool ou de drogues. Les données sur les immatriculations permettent déjà de poursuivre ces infractions grâce à l'échange d'informations entre pays.
Des nouvelles infractions automatisées
Cependant, la Commission européenne souhaite inclure de nouvelles infractions dans ce cadre. Des comportements comme les dépassements dangereux, les arrêts imprudents, et le non-respect des distances de sécurité pourraient bientôt être poursuivis internationalement. Le délit de fuite, les conduites à contresens, et le non-respect des passages à niveau pourraient également faire partie de ce renforcement. D'autres infractions en discussion comprennent l'utilisation de véhicules surchargés et le non-respect des restrictions d'accès aux zones de basse émission. Ces mesures visent à promouvoir une conduite plus sécuritaire et à renforcer le respect des normes environnementales à travers l'Europe. En cas d'infraction, la sanction applicable est celle prévue par le Code de la route du pays où elle a été commise. Elle n'entraînera toutefois pas de retrait de point sur le permis français, certains pays ne disposant pas de ce système.
Gare aux amendes inattendues !
Tout cela pourrait bien créer de mauvaises surprises aux conducteurs français circulant à l'étranger. En France par exemple, il n'est pas obligatoire de laisser un couloir de sécurité en cas de bouchon. D'application en Allemagne, en Belgique et dans d'autres pays européens, celui-ci implique aux conducteurs sur la voie de droite de s'écarter vers la droite, et à ceux de la voie de gauche de serrer à gauche en cas de bouchon pour faciliter le passage des véhicules de secours. Et certains pays n'hésitent pas à sanctionner le non-respect de ce principe, ce qui pourrait entraîner des amendes pour les conducteurs français qui ignoreraient cette pratique.
publié le 1 septembre à 07h00, Thibaut Simon, Media365