Les Français sont-ils agressifs en voiture ?

, publié le 16 juin

Une récente étude commandée par la Sécurité routière et l'assureur Wakam, interpelle sur l'agressivité des Français au volant. D'après le sondage, il existe de moins en moins de communication entre les usagers de la route.

Les Français aiment-ils se plaindre ? Sur la route, l'attitude et le comportement des automobilistes changent radicalement vis-à-vis des autres usagers. Pour la présidente de la Sécurité routière, Anne Lavaud, « la communication sur la route et dans la rue baisse progressivement ». Non-respect du Code de la route, fierté au volant, volonté de nuire, les raisons sont multiples, mais aucune n'explique réellement cette montée de l'agressivité. Pourtant, les chiffres sont réels : un Français sur deux (52%) estime être agressif lors de ses déplacements (tous les modes confondus). Pour les automobilistes, la proportion est de 59 % et de 36 % pour les piétons.

Individualiste, mais attentif

Il y a un paradoxe que l'étude OpinionWay met en avant. Sur les 1 034 personnes interrogées, 86 % estiment que les autres usagers ont une attitude individualiste. Pour les Franciliens, les chiffres montent à 91 %. En revanche, 93 % des sondés estiment être attentif aux autres usagers. On remarque aujourd'hui une multiplication des modes de déplacements (trottinettes, vélos, voitures, scooters) dans un espace restreint. L'évolution n'est pas bonne et cela se répercute sur l'insécurité et les accidents de la route. Les derniers chiffres de la Sécurité routière montrent une évolution de la mortalité chez les piétons, les cyclistes et les utilisateurs d'engins de déplacement personnel motorisés.

Agressif seulement ?

Au début de l'année 2023, Vinci Autoroutes s'est intéressé au comportement des automobilistes européens sur l'année 2022. Si 52 % d'entre eux reconnaissent injurier les autres conducteurs, les Français sont 65 % à le faire. De plus, 34 % avouent coller les véhicules, qui les énervent et 20 % descendent de leur voiture quand le ton monte. Pour retrouver une meilleure cohabitation entre les différents usagers de la route, les villes devront s'engager à aménager leurs voies de circulation. Plus de pistes cyclables dans les villes moyennes par exemple. Mais un principe devra surtout être assimilé par les usagers : la tolérance. Si les hommes se rendent coupables de plus d'infractions sur la route, aucune donnée ne permet de faire la distinction entre les hommes et les femmes sur l'agressivité au volant. Les femmes seraient-elles plus calmes au volant ou plus craintives en cas de tension ? Une chose est sûre, une petite campagne de sensibilisation serait peut-être à envisager pour retrouver la courtoisie d'antan !

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