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Le pétrole sera toujours aussi populaire en 2050

© Pixabay, Media365

ExxonMobil, géant américain du pétrole, se frotte les mains : il anticipe une demande de barils toujours aussi forte au milieu de la décennie, malgré la baisse des ventes de véhicules thermiques.

Drôle de période pour les voitures thermiques. D'un côté, l'Union européenne pousse massivement vers la mobilité électrique, avec en ligne de mire l'objectif de ne plus commercialiser que des modèles à batterie dans les pays membres d'ici 2035. Mais de l'autre, on assiste à un grave ralentissement des ventes de voitures électriques. C'est moins vrai en France, où le bonus écologique pousse encore à l'achat , mais ça l'est chez nos voisins européens notamment en Allemagne où elles dégringolent dangereusement (-16,4% au premier semestre 2024). D'ailleurs, toutes les marques revoient progressivement leur copie : Toyota vient d'annoncer réduire ses objectifs de vente de 2/3, Volvo de renoncer à passer au tout électrique dès 2030, et des annonces similaires se multiplient chez la concurrence.

Une demande de pétrole inchangée en 2050

Ça bouge aussi du côté des États, où l'Italie menace de révoquer unilatéralement l'objectif 2035 imposé par l'UE , pour protéger son industrie, et avec elle son économie. Et d'ailleurs, il semblerait que le thermique ait encore de beaux jours devant lui, et cette information nous vient...d'un géant pétrolier. Le groupe américain ExxonMobil (Esso, Exxon, Mobil) prévient en effet que le pétrole continuera à très bien se vendre en 2050. Certes, la demande sera moins forte qu'elle l'est aujourd'hui, mais elle ne va, en tout cas, pas baisser. ExxonMobil prévoit en effet que la demande mondiale de barils de pétrole soit « supérieure à 100 millions par jour au milieu de la décennie » contre 102,8 millions de barils écoulés par jour au deuxième trimestre 2024 (d'après l'EIA).

Doit-on craindre pour autant une hausse significative des prix ? Pour l'heure, ils sont toujours étroitement régulés par les pays membres de l'OPEP, mais sont chahutés de mois en mois par les différents conflits géopolitiques, comme les récentes attaques Houthis en mer Rouge et les guerres en Palestine et en Libye, qui perturbent l'acheminement des précieux barils et font inévitablement augmenter leur prix unitaire. Espérons une accalmie d'ici 2050.

publié le 19 septembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365

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