Le fléau des voitures immatriculées en Pologne
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La mort du jeune Nahel en juin dernier a pointé du doigt un phénomène toujours impuni : des voitures de luxe immatriculées en Pologne commettant bon nombre d'infractions en France...
C'est un phénomène qui se multiplie en France, et qui reste la plupart du temps impuni : des voitures de sport ou de luxe immatriculées à l'étranger qui commettent des infractions au Code de la route, sans que leur conducteur ne puisse être identifié.
La Mercedes polonaise n'est pas un un cas isolé !
Excès de vitesse, stop ou feu rouge grillé, téléphone au volant, voire refus d'obtempérer comme ça a été le cas avec la mort du jeune Nahel le 27 juin dernier. C'est justement cette affaire qui a mis en lumière tout le problème causé par ces voitures étrangères : la Mercedes Classe A45 AMG qu'il conduisait était immatriculée en Pologne. Pourtant, elle fait partie des 19 pays avec lequel la France a signé un traité pour l'échange d'informations relatives aux infractions routières. Pas suffisant pour que l'on puisse remonter à la société ou le propriétaire qui le lui a loué (Nahel était mineur). Cette affaire n'est pas un cas isolé, surtout concernant la Pologne.
Une impunité toujours pas réglée
D'après Auto Plus, les plaques d'immatriculation polonaises rendent en effet impossible l'identification de l'auteur d'une infraction, notamment quand celle-ci est constatée de manière automatique, par un radar notamment. Pas d'identification, pas de condamnation, pas de saisie dudit véhicule, et le(s) coupable(s) cour(en)t toujours.... Car la particularité du système polonais, c'est qu'il est légalement autorisé de sous-louer une voiture de location à quelqu'un d'autre. Si le « sous-locataire » commet une infraction, imaginez le casse-tête administratif pour arriver à identifier son auteur, surtout si celle-ci a eu lieu en France... Cette triste affaire n'a malheureusement pas fait jurisprudence, rien n'ayant été annoncé de la part de la Pologne pour réformer ce système...
publié le 16 septembre à 08h30, Quentin Pannaud, Media365