Lamborghini : la belle histoire, de l'Urraco à la nouvelle Temerario
© Lamborghini, Media365
Avant la Temerario, il y avait l'Huracán. Avant l'Huracán, il y avait la Gallardo, mais connaissez-vous les précédentes supercars d'entrée de gamme de Lamborghini ?
Lamborghini a toujours été principalement réputé pour ses supercars à moteur V12. On pense notamment à la Miura, la Countach, la Murciélago, la Diablo, l'Espada, l'Aventador et évidemment, celle avec laquelle tout a commencé en 1963, la 350 GT. Mais le constructeur italien au taureau ne s'est pas contenté de mécanique à 12 cylindres. À de multiples reprises, il a étoffé sa gamme de modèles plus « accessibles » disposant de mécaniques moins nobles.
Des débuts difficiles pour la Lamborghini Urraco
La grande aventure des supercars « d'entrée de gamme » a officiellement commencé en 1970 pour Lamborghini avec l'Urraco. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que l'essai ne fut pas concluant dès ses débuts. À cause de problèmes financiers, l'Italienne n'arrive finalement sur le marché qu'en 1973, en pleine crise pétrolière. Résultat, seulement 776 exemplaires ont été assemblés jusqu'en 1979. Tous disposaient d'un V8 monté transversalement mesurant 2 l, 2,5 l ou 3 l et développant entre 180 et 247 ch.
Et encore plus pour la Lamborghini Silhouette
Avant même que l'Urraco ne quitte le catalogue de Lamborghini, la marque s'essayait déjà à un autre modèle « accessible » : la Silhouette, un coupé Targa 2+2. Malheureusement, là non plus, le succès n'est pas au rendez-vous. Seulement 53 exemplaires ont en effet été produits en à peine 3 ans de carrière ! Le V8 de 3 l, 260 ch et 272 Nm de l'Italienne était associé à une boîte manuelle à 5 rapports lui permettant d'abattre le 0 à 100 km/h en 6,5 secondes et de culminer à 260 km/h.
Un troisième coup dans l'eau pour la Lamborghini Jalpa
Malgré des débuts difficiles pour ses modèles « d'entrée de gamme », Lamborghini n'a pas lâché l'affaire pour autant et présente ensuite la Jalpa. Malheureusement, encore une fois, le succès de cette évolution de la Silhouette est mitigé. Les ventes sont certes largement supérieures à celles de sa devancière, mais se limitent tout de même à 420 exemplaires construits entre 1982 et 1988. La cylindrée de son V8 avait pourtant grimpé jusqu'à 3,5 l pour développer 255 ch et 313 Nm. Quant à son 0 à 100 km/h, il avait chuté à 6 secondes. Après 3 coups dans l'eau, Lamborghini arrête les frais et tente de se reconcentrer sur ses modèles disposant d'un V12. Résultat, la Jalpa ne connaîtra pas de descendante avant 15 ans.
La renaissance après 15 ans d'absence grâce aux Gallardo et l'Huracán
Après le rachat par Audi en 1998, Lamborghini sort enfin la tête de l'eau et peut recommencer à élargir sa gamme ! Ce que la firme fait en 2003 avec l'arrivée de la légendaire Gallardo équipée d'un V10 de 5 l dont la puissance évoluera de 500 à 570 ch et de 500 à 540 Nm. Cette fois, la success-story est au rendez-vous et un peu plus de 14 000 exemplaires seront construits. Elle est ensuite suivie en 2014 par l'Huracán dont le succès sera encore plus important puisque ce ne sont pas moins de 20 000 exemplaires de cette dernière qui seront assemblés ! La cylindrée de son V10 grimpe jusqu'à 5,2 l alors que sa puissance varie de 580 à 650 ch en fonction des versions. Forcément, Lamborghini ne s'est pas arrêté en si bon chemin.
La Lamborghini Temerario fera-t-elle aussi bien que ses devancières ?
Dévoilée à Pebble Beach le mois dernier , la Temerario a remplacé l'Huracán en bas de la pyramide de Lamborghini. Elle troque le V10 de cette dernière contre un V8 biturbo hybride rechargeable, mais disposant d'une zone rouge fixée à 10 000 tr/min ! Quant à ses 3 moteurs électriques, ils lui permettent d'afficher une puissance totale de 920 ch. De quoi pulvériser le 0 à 100 km/h en 2,7 et atteindre une vitesse de pointe de 343 km/h ! Reste désormais à voir si son succès sera aussi retentissant que ceux des Gallardo et Huracán.
publié le 15 septembre à 07h00, Sébastien Vanhouche, Media365