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La police doit-elle respecter les limites de vitesse ?

Existe-t-il des dérogations spéciales pour qu'un policier commette un excès de vitesse ? Quels sont ses droits, mais aussi ses devoirs ?

La police est généralement tenue de respecter les limites de vitesse, tout comme tout autre conducteur. Seulement, il peut y avoir des circonstances spécifiques dans lesquelles elle peut déroger temporairement aux limites de vitesse pour des raisons liées à l'exécution de ses fonctions.

Délit de fuite et situations d'urgence

On admet ainsi qu'une vitesse excessive d'un véhicule de police est tolérée lorsqu'un officier de police est engagé dans une poursuite à haute vitesse pour appréhender un suspect en fuite, il peut dépasser les limites de vitesse pour tenter d'arrêter le véhicule suspect. De même, les policiers peuvent dépasser les limites de vitesse lorsqu'ils répondent à une urgence, comme un appel à une intervention immédiate. On y inclut notamment la réponse à des accidents graves, des crimes en cours, des incendies, des situations médicales d'urgence, etc.

Escortes et convois importants

Dans certaines situations, la police peut être chargée d'escorter des convois spéciaux, tels que des cortèges funéraires, des transports de marchandises sensibles, ou simplement des prisonniers comme c'est le cas en France des véhicules de l'Administration pénitentiaire. Enfin, les agents peuvent avoir besoin de dépasser les limites de vitesse lorsqu'ils escortent des véhicules officiels ou des personnalités importantes. Cela peut inclure des escortes présidentielles, des déplacements de dignitaires étrangers, ou même des escortes pour des convois diplomatiques...

Des droits, mais aussi des devoirs

Notons enfin que même lorsque les policiers dépassent les limites de vitesse pour ces raisons, ils sont censés le faire en toute sécurité, en utilisant leurs feux et sirènes pour avertir les autres conducteurs, et en prenant toutes les précautions nécessaires pour éviter les accidents. En tant qu'automobiliste, vous devez laisser une priorité absolue aux véhicules émettant une sirène à deux tons (police, pompiers, gendarmerie, SAMU notamment), et faciliter le passage au maximum aux véhicules munis d'une sirène à trois tons (transport d'organe, sang urgent, protection civile, GRDF, etc.).

publié le 9 octobre à 08h00, Quentin Pannaud, Media365

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