Quentin Pannaud, Media365, publié le 17 mars
En pleine transition écologique, le groupe ADP veut réduire les émissions liées au transport des voyageurs convergeant vers l'aéroport d'Orly, en interdisant la circulation aux voitures non électrifiées...
Qu'il est difficile de circuler encore en voiture thermique en région parisienne en 2024 ! Aux malus écologique et malus au poids qui restreignent déjà l'achat de plusieurs modèles s'ajoutent de nombreuses restrictions d'accès, de circulation ou de stationnement dans certaines zones. Paris et sa petite couronne limitent par exemple l'accès à certains véhicules considérés comme trop polluants, non gratta dans la Zone à faibles émissions (ZFE). Pour accéder à la capitale, il faut montrer patte blanche au moyen d' une vignette Crit'Air qui classe les différents véhicules en fonction de leur taux de rejet de CO2 , du Crit'Air 5 pour les modèles les plus anciens ou polluants, au Crit'Air 0, réservé aux modèles électriques à batterie ou à hydrogène...
Paris multiplie les opérations anti-voiture
Si seulement c'était tout ! La Mairie a aussi entériné le mois dernier une proposition de loi visant à pénaliser les propriétaires de gros modèles, notamment les SUV et les monospaces. Une « taxe au poids », facturée jusqu'à 18€ l'heure de stationnement dans certains arrondissements, pour tous les modèles dont le poids à vide est supérieur à 1,6 tonne. Sans oublier les voies sur berge, la piétonnisation des 4 premiers arrondissements, la création de zones à trafic limité (ZTL) etc., etc. On continue ? Paris ne sera malheureusement pas le seul lieu d'intérêt francilien où la circulation automobile sera perturbée.
L'aéroport d'Orly veut durcir le ton pour les voitures thermiques
Prochainement, quand vous vous rendrez à l'aéroport d'Orly, votre « vieille » voiture thermique pourrait être interdite d'accès. Le groupe ADP, opérateur des aéroports de Roissy, Orly et Beauvais, est en effet en pleine transition écologique. Il vise à rendre, à l'horizon 2030, l'aéroport d'Orly neutre en carbone pour ses activités au sol, c'est-à-dire, entre autres, convertir toute sa flotte d'engins, de véhicules et de machines au zéro émission. Mais le second volet de ce plan, c'est aussi décarboner le transport des passagers se rendant à Orly. ADP explique que 80% des passagers se rendent aujourd'hui à Orly par la route. Le groupe souhaite favoriser les mobilités douces et les transports en commun (le prolongement de la ligne 14 jusqu'à Orly est prévu cette année), et donc bannir les voitures thermiques. Rassurez-vous, ce n'est pas pour tout de suite, pas avant une dizaine d'années au moins d'après un porte-parole du groupe, Orly devant mener au préalable de lourds travaux nécessaires à sa transformation et à sa décarbonation...