News

Fusion Honda et Nissan : quels changements pour Renault ?

© Shutterstock, Media365

Honda et Nissan souhaitent s'associer afin de devenir un nouveau groupe automobile 100 % japonais. Mais est-ce une bonne ou mauvaise nouvelle pour Renault ?

Ce n'est pas la première fois que Honda et Nissan travaillent ensemble. Pas plus tard qu'en mars dernier, les deux constructeurs avaient d'ores et déjà annoncé un partenariat dans l'objectif de créer des voitures électriques plus concurrentielles. Un partenariat qui s'est depuis (très) largement étendu puisqu'il pourrait carrément résulter en une fusion complète englobant même Mitsubishi ! Il faut dire que Nissan et Mitsubishi sont étroitement liés, puisque non content de d'ores et déjà faire partie de l'Alliance Renault-Nissan-Mitsubishi, Nissan détient également 34 % des parts du constructeur japonais au diamant. La potentielle naissance de ce nouveau groupe automobile nippon a visiblement ravi la bourse de Tokyo puisque le titre des différentes marques a bondi de plusieurs dizaines de pour cent dans certains cas ! Mais cette fusion ne se fera pas sans l'accord de... Renault.

Et Renault dans tout ça ?

Renault est en effet le principal actionnaire de Nissan avec une participation à hauteur d'environ 36% dans le capital de la marque japonaise. Le constructeur au losange a donc plus que son mot à dire concernant la fusion entre Nissan et Honda. Mais, selon nos confrères de Bloomberg, le groupe français ne serait pas opposé à cette idée, et ce pour de multiples raisons. Actuellement, Nissan n'est pas au meilleur de sa forme (tout comme Mitsubishi d'ailleurs), contrairement à Renault qui connaît une nouvelle jeunesse ! Dissoudre son alliance et vendre ses parts dans la société nippone permettrait au groupe français de gagner de l'argent qu'il pourrait ensuite réinjecter dans Renault, Dacia ou encore Alpine afin d'encore améliorer ses produits, notamment 100 % électriques. Renault pourrait également décider de conserver une partie ou carrément toutes ses parts dans Nissan et donc dans le nouveau groupe formé avec Honda afin de bénéficier d'une partie des résultats financiers, mais aussi créer de nouvelles synergies avec ce dernier.

Qu'adviendra-t-il des projets communs entre les différentes marques ?

Les questions entourant la potentielle fusion entre Honda et Nissan sont encore (très) nombreuses. Si Renault décide de vendre l'ensemble de ses parts dans le constructeur nippon, qu'adviendra-t-il des projets communs entre les deux marques ? La nouvelle Micra, qui devrait en réalité n'être « qu'une » Renault 5 E-Tech electric à la carrosserie remodelée, verra-t-elle tout de même le jour comme prévu ? Et qu'adviendra-t-il des Colt et ASX qui ne sont autres que des Clio et Captur rebadgées si Mitsubishi se détache également de Renault pour rejoindre Honda et Nissan ? Actuellement, personne ne le sait... Il faut dire que le rapprochement entre les différents constructeurs japonais n'en est qu'à ses débuts. Les négociations entre les différents partis devraient en effet encore se poursuivre jusqu'à la fin du premier semestre 2025 avant la potentielle création d'un nouveau groupe en été 2026. Au mieux ! Toujours est-il que l'annonce de la fusion entre Honda et Nissan est également celle de nombreuses opportunités pour le groupe Renault.

publié le 3 janvier à 05h00, Sébastien Vanhouche, Media365

Liens commerciaux