Faut-il encore acheter une voiture diesel ?
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Le diesel est-il aussi mort qu'on le dit ? Certes, il n'est plus en odeur de sainteté, mais reste une alternative crédible à l'essence selon votre profil d'automobiliste.
Il n'est pas bon d'être une voiture diesel en 2024. Autrefois idolâtré, notamment dans les années 90 et 2000 où il était apprécié pour sa sobriété, le diesel en a pris un sacré coup au milieu des années 2010, chahuté par l'« Affaire Volkswagen » en 2015 et depuis victime d'une véritable chasse aux sorcières de la part des écologistes et des pouvoirs publics. Les ZFE (zones à faibles émissions) se sont multipliées dans de grandes agglomérations, et certaines villes commencent à limiter la distribution de gazole sur leur territoire. C'est le cas de Paris, qui vient d'interdire à quatre stations TotalEnergies de s'approvisionner et de distribuer du gazole. D'autres villes pourraient suivre, si bien que l'on s'interroge : le diesel a-t-il encore de l'avenir ?
Les problèmes liés à la circulation
Parlons d'abord des restrictions de circulation. Pour l'heure, seules 12 villes françaises de plus de 100 0000 habitants ont mis en place une ZFE , qui réserve la circulation automobile à certains véhicules considérés comme peu polluants, c'est-à-dire ceux ayant la vignette Crit'Air la plus « verte ». 12 villes, c'est finalement assez peu si on rapporte ce chiffre à l'ensemble des villes que compte le territoire. Le diesel reste donc encore très intéressant pour tous ceux qui ne vivent pas dans ou à proximité de ces agglomérations. Et encore, pour les autres, les parkings relais se multiplient et les réseaux de transport en commun s'étoffent, si bien que les propriétaires de voitures diesel peuvent les laisser en dehors de la ZFE et rejoindre le centre-ville par des moyens plus « doux », pour aller travailler ou faire leurs courses par exemple. Une logistique supplémentaire, certes, mais rien de réellement handicapant.
Le coût à l'usage
Autre variable à prendre en compte dans l'acquisition d'une voiture diesel : son coût à l'usage. Le diesel est particulièrement intéressant pour les « gros rouleurs », c'est-à-dire pour les automobilistes parcourant 40 000 kilomètres par an en moyenne, car à cylindrée équivalente il se révèle plus sobre que l'essence. Et c'est d'autant plus vrai si vous empruntez fréquemment les grands axes, car sur autoroute où la vitesse est constante, la consommation des voitures diesel est particulièrement sobre. Le diesel est aussi intéressant pour les automobilistes transportant ou tractant régulièrement de lourdes charges, car dans ce cas de figure sa consommation s'envole moins que celle d'un moteur essence à puissance équivalente. Ajoutez à cela la différence favorable de prix à la pompe entre le litre de gazole (1,66€ à l'heure où nous écrivons ces lignes) et celui de sans plomb 95 (1,74€), et le diesel reste encore plus économique que l'essence.
Une bonne idée en occasion
En revanche et sur le marché du neuf, les voitures diesel (et il n'y en a plus beaucoup, hors constructeurs premiums) sont pénalisées par le malus écologique, ce surcoût tarifaire appliqué passé un certain niveau d'émissions de gaz à effet de serre. Aussi et si les arguments précédents vous ont convaincus à vous tourner vers une voiture diesel, nous vous conseillons de vous tourner vers des modèles diesel d'occasion, qui ne sont pas sujet au malus. Le must ? Des occasions zéro kilomètre proposées sur le site stock des constructeurs (où l'on trouve régulièrement de belles remises), ou d'ex-voitures de démonstration peu kilométrées.
publié le 28 octobre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365