En Chine, les robots menacent le métier de pompiste
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La Chine expérimente dans ses stations-service, à grande échelle, des « robots-pompistes » capables de faire le plein automatiquement. Un service rapide et efficace certes, mais qui soulève toutefois quelques questions éthiques...
Imaginez. Vous vous rendez à une station-service pour faire le plein. Vous garez votre voiture le long d'une pompe disponible. Un robot détecte votre voiture et se déplace automatiquement vers vous en suivant un trajet prédéfini et en évitant les obstacles sur son chemin. Ensuite, il utilise son bras mécanique pour ouvrir le clapet du réservoir de carburant et commencer à le remplir. Quelques minutes plus tard, le plein est fait. Une fois le ravitaillement terminé, le robot procède au paiement électronique, soit en utilisant une carte de crédit préenregistrée (via une application mobile), soit en émettant un code QR pour vous permettre de payer via une application mobile. Et voilà, vous avez fait le plein sans même sortir de votre voiture ! Utopique ? Pas tant que ça...
Des robots-pompistes en Chine
Cette technologie est déjà une réalité en Chine , où plusieurs opérateurs l'ont déployée en station. Elle n'est pas encore largement démocratisée, mais les phases de tests sont concluantes, et devraient permettre de déployer à terme des centaines de « robots-pompistes » dans le pays. Pour l'instant, la présence d'un pompiste en station y est toujours obligatoire, mais tout cela pourrait bientôt changer à la lumière de ces innovations. Selon un ingénieur chinois, interrogé par nos confrères de TF1, « C'est [le métier de pompiste, NDLR] un métier ennuyeux et aujourd'hui de moins en moins de jeunes sont prêts à le faire, mais maintenant notre machine peut s'en charger ».
Des limites éthiques qui posent question
Même si les robots-pompiers offrent une certaine efficacité et rapidité du service, ils soulèvent des questions éthiques quant à leur impact sur les emplois humains. L'automatisation croissante de divers secteurs de l'industrie pourrait entraîner à terme la suppression pure et simple du métier de pompiste, ce qui pourrait avoir de graves conséquences socio-économiques pour certaines régions et communautés. Si cette technologie venait à se démocratiser en Europe, les différents pays devraient envisager au minimum la mise en place de politiques de reconversion professionnelle pour les travailleurs affectés par l'automatisation de leur métier.
Un métier disparu qui refait son apparition
En France et contrairement à certains de nos voisins comme l'Italie, ce métier a quasiment disparu depuis les années 80. La présence d'un pompiste en station n'étant plus obligatoire. Depuis 2020 toutefois, TotalEnergies a commencé à en redéployer dans certaines de ses stations : 300 d'entre elles en seront dotées d'ici la fin de l'année. L'Homme n'a donc pas encore dit son dernier mot...
publié le 11 avril à 10h00, Quentin Pannaud, Media365
