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Doit-on imposer le 30km/h dans nos villes et nos villages ?

© Shutterstock, Media365

La question de la généralisation du 30 km/h en ville pour les voitures est un sujet complexe qui oppose les partisans de la sécurité routière et ceux qui prônent une mobilité plus fluide...

Rouler à 30 km/h en ville : les pour

Les partisans de l'abaissement de la limitation de vitesse à 30 km/h arguent qu'elle permettrait de réduire significativement le nombre d'accidents graves impliquant des piétons et des cyclistes, qui sont particulièrement vulnérables en milieu urbain. En effet, [LINK url=" assurer une fluidité suffisante de la circulation "] la distance de freinage est considérablement réduite à 30 km/h par rapport à 50 km/h , ce qui laisse plus de temps aux conducteurs pour réagir en cas d'imprévu. L'OMS estime ainsi qu'un piéton a 80% de chance de mourir après avoir été percuté à 50 km/h, contre 10% à 30 km/h !

Autre argument avancé :  réduire sa vitesse contribuerait à diminuer non seulement la pollution sonore, pour améliorer la qualité de vie des résidents, mais aussi la pollution atmosphérique. Bon,  ce dernier point est sujet à débat, car certaines études ont prouvé que la consommation de carburant pouvait augmenter à très basse vitesse.

Rouler à 30 km/h en ville : les contre

Au contraire, les opposants à la généralisation du 30 km/h avancent que cette limitation pourrait engendrer une congestion accrue du trafic et allonger les temps de trajet, ce qui pourrait créer des répercussions économiques négatives dans certaines villes et zones d'activité. Ils soulignent que certains axes principaux devraient conserver une vitesse plus élevée pour assurer une fluidité suffisante de la circulation . Autrement dit, faire comme ce qui se fait à Paris : 30 km/h en centre-ville, 70 km/h sur le périphérique...

Rouler à 30 km/h en ville : doit-on l'imposer ?

Plus facile à dire qu'à faire. La mise en place d'une telle mesure nécessiterait une réflexion approfondie entre les municipalités, les départements et les régions sur l'aménagement urbain, avec une possible redéfinition des espaces de circulation pour favoriser les modes de transport doux. Cela impliquerait aussi des investissements importants en termes de signalisation et de contrôle du respect de la nouvelle limitation , ce qui, en l'état, n'est pas réalisable pour des villages et villes aux faibles budgets... Et l'imposer au niveau national ? Chaque ville ayant ses propres spécificités en termes de topographie, de densité de population et d'infrastructure, cela semble compromis sans mener une étude approfondie des impacts potentiels que cette décision aura pour chaque municipalité...

publié le 29 juillet à 07h00, Quentin Pannaud, Media365

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