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Diminuer la pollution sonore grâce au bitume anti-bruit

© Shutterstock, Media365

En Europe, plus de 10 000 personnes meurent à cause de la pollution sonore. Pour lutter contre ce fléau, plusieurs villes dont Paris, testent des revêtements routiers anti-bruit.

La mise à l'écart des véhicules polluants n'est visiblement pas suffisante pour réduire la pollution dans nos villes. Au-delà des rejets de particules fines dans l'atmosphère, le bruit cause plusieurs troubles, tels que le sommeil, la tension artérielle ou le stress. Depuis cinq ans, une rue du 15e arrondissement de Paris est recouverte d'un bitume anti-bruit sur 200 mètres. Mais comment cela fonctionne-t-il ?

Des résultats probants

Le revêtement phonique n'est pas visible à l'œil nu et pourtant, son efficacité est bien prouvée. Ce procédé cache des microporosités, c'est-à-dire des pores très petits qui absorbent le bruit du roulement des pneus. Si certains riverains ne sont pas convaincus, Dan Lert, adjoint à la mairie de Paris chargé de l'environnement, confirme la réduction sonore grâce à la pose de ce revêtement : « Moins trois décibels de frottement sur le bitume [...], quand vous ouvrez votre fenêtre, vous avez deux fois moins de bruit. »

Une solution réaliste dans le temps ?

Certes, la réduction du bruit est bien réelle, mais plusieurs questions se posent. Avec l'augmentation des SUV et des voitures plus imposantes dans les centres-villes, le revêtement peut-il s'user plus rapidement ? Les effets positifs sont-ils présents un an après la pose d'un tel procédé ? Les ingénieurs et architectes qui travaillent sur d'autres projets sont bien conscients de la perfectibilité du bitume anti-bruit. Ce sont les bâtiments qui pourraient arriver en renforts.

Des barrières sonores

Afin de réduire le bruit et la pollution sonore de manière générale, les façades des bâtiments font partie des solutions. « Sur une façade très lisse, le son va rebondir plusieurs fois. L'idée c'est de travailler aussi des façades végétales qui ont ce pouvoir absorbant », explique Cécile Régnault, architecte. Depuis 2018, les revêtements anti-bruit sont accompagnés de revêtements anti-îlot de chaleur. Des formules innovantes pour respirer enfin l'air frais !

publié le 8 février à 15h25, Thibaut Simon, Media365

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