Citroën et DS rappellent 680 000 voitures pour défaut d'airbag

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, publié le 17 juin

Le scandale des airbags Takata continue d'éclabousser l'industrie automobile, 6 ans après que ce fabricant japonais ait officiellement fait faillite ! Dernières en date, Citroën et DS Automobiles qui doivent rappeler 680 000 unités de leurs petites C3 et DS3.

Depuis plusieurs années, l'industrie automobile est secouée par un scandale : celui des airbags Takata, qui a éclaté au début des années 2010. La Takata Corporation était une entreprise japonaise qui fournissait des airbags à de nombreux fabricants automobiles, notamment Honda, Toyota, Ford, BMW et Volkswagen. Mais, avec le temps, des problèmes récurrents ont été détectés sur leurs dispositifs. Le principal souci venait d'un propulseur contenant de l'azoture d'ammonium, utilisé pour gonfler les airbags lors des collisions. Ce composé chimique pouvait se détériorer au fil du temps, surtout dans des environnements chauds et humides, entraînant une explosion excessive de l'airbag et projetant des fragments métalliques à grande vitesse à travers l'habitacle.

Les constructeurs multiplient les rappels depuis 15 ans

En raison de la gravité du problème, de nombreux constructeurs automobiles ont été contraints de rappeler des millions de véhicules équipés d'airbags Takata à travers le monde. En 2017, Takata a plaidé coupable de fraude et de conspiration, et a accepté de payer d'importantes amendes. Plusieurs constructeurs automobiles avaient été impliqués dans des poursuites judiciaires, et contraints d'indemniser les victimes. Takata a fait faillite en 2018, mais six ans plus tard, leurs airbags continuent de faire parler d'eux. Dernier feuilleton en date ? Citroën et DS Automobiles, qui annoncent une campagne de rappel portant sur plus de 680 000 voitures dans toute l'Europe.

35 000 voitures de courtoisie mises à disposition des clients

Sont concernées les Citroën C3, Citroën DS3 (quand DS n'était pas encore une marque à part entière), DS 3 Crossback et DS3, assemblées entre 2009 et 2019, soit 246 000 véhicules en France. Citroën vient de réagir, par l'intermédiaire de son patron Thierry Koskas, en mettant en place une grande campagne de rappel. Les clients concernés ont pour ordre d'« arrêter de conduire le véhicule immédiatement », et de prendre rendez-vous avec un centre atelier agrée. La marque s'engage à prêter des véhicules de courtoisie durant toute la durée de l'opération : 10 000 ont déjà été prêtés, et 25 000 supplémentaires seront déployés en France d'ici la fin du mois de juin, promet-elle. Si vous pensez être concerné(e), mais que vous n'avez pas reçu de lettre, vous pouvez le vérifier sur le site rappel de Citroën ou sur celui de DS Automobiles.

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