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Après le départ de Carlos Tavares, quel avenir se dessine pour Stellantis ?

© Shutterstock, Media365

Il devait quitter initialement la tête de Stellantis en 2026, il est finalement tombé le 1er décembre : Carlos Tavares s'en va, et avec lui s'installe une incertitude quant à son successeur et aux futures stratégies du groupe...

Après trois ans à la tête de Stellantis, son iconique patron Carlos Tavares a officiellement quitté le groupe Franco-Italo-Américain le 1er décembre 2024. Cette annonce avait de quoi surprendre, lui qui devait à l'origine poursuivre son mandat jusqu'en 2026, date de l'arrivée de son successeur. Mais la récente baisse de rentabilité du groupe, liée à de nombreux couacs de production et de fiabilité qui sont survenus ces derniers mois (moteurs 1.2L Puretech et 1.5L BlueHDi, airbags Takata, caméras de recul, ceintures de sécurité et la liste est longue), il a été remercié prématurément. Reste maintenant à savoir de quoi sera fait l'avenir du groupe.

Vers la cession de certaines marques ?

Pour l'heure, c'est le président du groupe, John Elkann, qui prend l'intérim de la direction générale, au moins jusqu'au premier semestre 2025. Quant à savoir qui le remplacera, son nom n'est pas encore connu. Olivier François, patron de Fiat et de DS Automobiles et proche de John Elkann ? Jean-Philippe Imparato, ex-Peugeot et actuel directeur d'Alfa Romeo ? Ou bien quelqu'un extérieur au groupe ? Le mystère reste entier. Se pose aussi la question de la rentabilité du groupe, fragilisé par des marques peu profitables comme Maserati, Chrysler, Dodge ou RAM . Le successeur de Tavares lâchera-t-il du lest en cédant certaines de ses marques ? Pour rappel, le groupe Stellantis en a tout de même 14 dans son giron.

Vers des fermetures d'usines et des baisses de prix ?

Un autre problème inhérent au groupe, qui est lié à ce sur-volume de marques, ce sont ses usines qui sont en sous-capacité. De Fiat à Peugeot, de Citroën à Alfa Romeo, Opel et Vauxhall, plusieurs sites produisent moins qu'espéré, si bien que Stellantis pourrait rationaliser son outil industriel en fermant certaines usines. La semaine dernière, le site Vauxhall de Luton au Royaume-Uni annonçait déjà sa fermeture prochaine... Enfin et pour en revenir rapidement à l'équilibre, le successeur de Carlos Tavares pourrait décider de privilégier le volume à la valeur, en baissant les prix unitaires des voitures. Beaucoup de « si » pour le moment, donc, mais les prochains mois seront déterminants pour l'avenir du groupe.

publié le 12 décembre à 07h00, Quentin Pannaud, Media365

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