Airbag Takata : encore 2,3 millions de véhicules concernés en France

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Le ministère de l'Intérieur vient de faire passer une circulaire actant qu'encore 2,3 millions de véhicules sont concernés par le remplacement de leurs airbags Takata. De Citroën à Toyota, de BMW à Volkswagen, de très nombreuses marques sont concernées...
C'est une affaire qui n'en finit plus de défrayer la chronique depuis plus de 10 ans : les airbags du fabricant japonais Takata (en faillite depuis) qui ont équipé des millions de véhicules à travers le monde depuis les années 90 présentent un grave danger d'explosion inopinée. Le problème ? Le dispositif de déclenchement de l'airbag contient du nitrate d'ammonium, un composé instable et hautement sensible à la chaleur, qui peut s'altérer en conditions climatiques chaudes et humides, et déclencher l'airbag sans raison, projetant des débris à travers l'habitacle.
De nombreuses marques sont concernées
La plupart des constructeurs automobiles sont concernés, puisque ces airbags étaient à l'époque 30% moins chers que les modèles concurrents, si bien que toutes les marques se sont laissé tenter. Mais celle qui fait beaucoup parler d'elle ces derniers temps en France, c'est Citroën, dont les C3 et DS3 fabriquées entre 2008 et 2019 sont pointées du doigt pour ce problème (Peugeot et Renault ne sont pas concernées). Plusieurs morts ont été à déplorer dans les départements d'outre-mer ainsi que dans le sud de la France, et Citroën a commencé à organiser de grandes campagnes de rappel . Elles les ont étendues récemment à tous les départements situés dans la moitié nord du pays. 400 000 modèles sont concernés.
Certains constructeurs interdisent formellement la conduite
Mais outre Citroën, Volkswagen, BMW, Nissan, Honda ou encore Toyota ont, elles aussi, mis en place des campagnes de rappel pour faire remplacer les airbags défectueux. Selon le ministère de l'Intérieur, 2,3 millions de véhicules sont encore concernés par ce problème, et rien qu'en France métropolitaine ! Certains, comme Volkswagen et Citroën, ont même émis des alertes « stop drive », interdisant formellement aux conducteurs de prendre le volant de leur voiture incriminée. Les véhicules en question se verront apposer une mention spéciale sur leur compte-rendu de contrôle technique à partir de début mars, pour dissuader les propriétaires de se séparer de leur voiture avant que celle-ci ait été mise en conformité. Un incident dont Citroën se serait bien passée, elle qui est aussi victime des problèmes de fiabilité des blocs 1.2L Puretech essence et 1.5L BlueHDi diesel...
publié le 27 février à 07h00, Quentin Pannaud, Media365