Royal Enfield Super Meteor 650
Direction Marseille, pour l'essai de cette moto au charme désuet, mais tellement attachante.
La première Super Meteor de la marque remonte à 1956. Elle embarquait un moteur bicylindre de 692 cm³ assemblé avec deux moteurs de Bullet 350. Plus proche de nous, la Meteor 350 a fait son apparition en 2020. Mais revenons à notre essai. Esthétiquement, la Super Meteor 650 répond parfaitement aux attentes d'un cruiser. Selle basse, réservoir en goutte d'eau, commandes avancées et large guidon relevé. Campée sur des jantes à bâtons de 19 pouces à l'avant et de 16 pouces à l'arrière, la SM 650 est soignée jusque dans les moindres détails.
Navigation
Le tableau de bord est simple, mais de bonne facture. Comme sur la Meteor 350, un compteur de vitesse analogique décalé sur la gauche intègre un écran LCD regroupant l'essentiel des informations. À droite, on retrouve le petit écran de navigation Royal Enfield Tripper déjà présent sur d'autres modèles de la marque. Rappelons que cet accessoire réalisé en collaboration avec Google peut être relié à votre smartphone via Bluetooth afin d'utiliser l'application dédiée du constructeur.
Vaste choix de couleurs
Le cruiser Super Meteor 650 est accueillant. Avec une selle placée à seulement 740 mm du sol, il conviendra à la plupart des gabarits. Côté équipement, on retrouve une prise USB discrètement placée derrière le cache latéral gauche, un bouchon de réservoir monté sur charnière, une béquille centrale et la présence d'un phare LED à l'avant (encore une première pour cette marque). Comme toujours chez le constructeur indien, en matière de coloris, le choix est assez varié.
À l'aise
La sonorité de ce moteur est toujours aussi sympathique. Juste ce qu'il faut pour comprendre que vous conduisez un twin à la sauce indo-britannique. Les commandes sont douces et la boîte de vitesses à 6 rapports toujours onctueuse. On remarque immédiatement que le moteur est assez réactif sur les premiers rapports. La Super Meteor se faufile aisément dans le trafic des faubourgs de la cité phocéenne et nous prouve qu'elle a bien sa place en milieu urbain. Le poids de 241 kg ne se fait absolument pas sentir. Un petit passage par l'autoroute me permet d'accélérer un peu le rythme et de constater que la moto reste stable. Sur ce terrain, je suis évidemment avantagé par le pare-brise qui ne provoque aucun remous.
Se faire plaisir
Nous quittons à présent les voies rapides en direction de la route des corniches dans le Parc national des Calanques. Notre guide local augmente la cadence. Nous dépassons ici largement l'utilisation classique de ce type de moto, mais cela nous permet aussi de pousser la machine jusque dans ses derniers retranchements. Et à ce jeu, la Super Meteor s'en sort plutôt pas mal. La garde au sol finit par céder, mais reste néanmoins très bonne pour un cruiser. Suivant le tarage des ressorts des amortisseurs arrière, vous ferez d'abord toucher la béquille centrale ou les ergots des repose-pieds avant. Mais pas besoin d'aller jusque-là pour vous faire plaisir.
publié le 14 mai à 08h40, Frédéric De Backer, Media365