Moto Guzzi V100 Mandello "Aviazione Navale"
Le légendaire V-Twin poursuit sa progression en passant au refroidissement liquide avec un nouveau moteur plus compact, et une robe qui rend hommage à la Marine italienne. Résultat détonnant.
Une version spéciale de la Moto Guzzi V100 Mandello s'ajoute momentanément au catalogue, baptisée Aviazione Navale. Cette édition limitée et numérotée à 1913 exemplaires fait référence à la marine italienne et son aviation créées en 1913. Ses équipements supplémentaires comprennent un capteur de pression des pneus (TPMS) et des poignées chauffantes. Tout cela pour un supplément de 1 500 € par rapport à la version de base affichée à 15 499 €.
Une version spéciale pour honorer les militaires
Certains stickers comme ceux placés sur le garde-boue avant font un peu cheap, dommage. L'éclairage diurne reprend la forme de l'aigle et le feu avant à LED est adaptatif. En virage, une paire de LED supplémentaires intervient pour éclairer l'intérieur de la courbe. À l'arrière, on retrouve le même feu que celui de la V85 TT. L'alternateur migre d'une position frontale vers l'intérieur du V, entre les cylindres. Comme décrit plus haut, les culasses sont tournées à 90°. Cette architecture permet de laisser plus de place aux jambes du pilote.
Pour le confort
Dans cette configuration, le V-twin de 1042cc (96 x 72 mm) développe une puissance de 115 chevaux à 8 700 tr/min pour un couple de 105 Nm à 6 750 tr/min. L'embrayage est maintenant multidisques en bain d'huile. La boîte de vitesses est, bien entendu, à 6 rapports. Dès la mise en route du V-twin, on est agréablement surpris par la sonorité de l'échappement. Quelques « coups de gaz » permettent de se rendre compte de la faible inertie du moteur, du moins pour un gros bicylindre. Le couple de renversement si caractéristique sur les Guzzi est ici pratiquement gommé. La « faute » à un vilebrequin contrarotatif.
Douceur et souplesse
La position de conduite est excellente et je fais corps immédiatement avec la machine. Et là, on est immédiatement surpris par la poussée du moteur. On ne peut pas nier que cette Guzzi tracte bien. Le passage des rapports demande un peu d'attention. La moto affiche à peine 3 000 kilomètres et la boîte de vitesses n'est, à mon avis, pas encore tout à fait rodée. Quoi qu'il en soit, les commandes sont douces et le moteur est d'une souplesse extraordinaire. En 6ème, vous pouvez descendre sous les 2 000 tr/min sans que le moteur hoquète.
Quatre modes de conduite
Le tableau de bord se compose d'un écran TFT de 5 pouces qui est assez complet et lisible. Une commande des gaz Ride-by-Wire et une centrale inertielle, à trois axes et six directions, permettent à la Guzzi de disposer de quatre modes de conduite intégrant trois cartographies moteur, quatre niveaux de contrôle de la traction et deux niveaux de frein moteur qui fonctionnent bien entendu en virage, comme l'ABS. Les quatre modes de conduite Tour, Rain, Road et Sport adoptent chacun une combinaison différente des réglages cités plus haut. Si la V100 Mandello est cataloguée comme sport GT par le constructeur, il faut bien admettre que les Italiens ont surtout misé sur l'aspect sport. Le freinage Brembo composé à l'avant d'étriers radiaux, de disques flottants de 320 mm et d'une commande radiale au guidon est assez violent et demandera à être utilisé avec prudence.
Quelques fausses notes
Durant cet essai, la réserve de carburant s'est activée après 270 kilomètres et le tableau de bord a relevé une consommation moyenne de 5,5l/100 km. Pour finir, parlons des choses qui fâchent. La V100 ne possède pas de warning et une prise USB est disponible d'origine uniquement sous la selle alors que notre moto d'essai était équipée d'une prise à côté du tableau de bord, malheureusement en option pour quelques dizaines d'euros. À l'arrêt, les mollets entrent facilement en contact avec les repose-pieds. Enfin, les poignées de maintien du passager sont trop saillantes même si elles sont jolies.
publié le 12 novembre à 09h30, Quentin Pannaud, Media365