Kymco AK Premium
Apparu il y a six ans, le Kymco AK 550 devient aujourd'hui l'AK Premium. Un gros scooter qui évolue en douceur, mais sur de nombreux points.
Vingt mille unités se sont écoulées en Europe depuis son apparition. Un challenge qui était de taille puisqu'il s'agissait, au départ, de s'attaquer au Yamaha TMax, un scooter qui a lui tout seul avait créé une nouvelle niche de marché et dont le succès allait croissant au fil des ans. Depuis, l'AK a fait lentement mais sûrement son bonhomme de chemin alors que sa part de marché reste constante, témoignant d'une clientèle qui lui est acquise. Fort de ces six années d'expérience, les dirigeants asiatiques ont continué à développer et à améliorer leur produit pour désormais proposer cette nouvelle version, mieux équipée et à caractère plus « GT ».
Un bicylindre, what else ?
Question moteur, le Kymco AK Premium s'ébroue toujours grâce au bicylindre de 550 cm3 à 8 soupapes, développant 51 ch (47 ch pour les permis A2) et 52,3 Nm à 5 750 tr/min. Il se voit pourvu d'une double cartographie avec, soit le mode normal, soit le mode pluie limitant la puissance à 38 ch. Un système antipatinage désactivable est prévu pour garantir l'adhérence de la roue arrière.
Aluminium
Le cadre, quant à lui, reste toujours l'élément périmétrique en aluminium et se compose de deux éléments moulés. Avec le bras oscillant, lui aussi, en aluminium, la balance affiche un poids à sec de 238 kg et une répartition parfaitement équilibrée entre l'avant et l'arrière (50/50). Et pour freiner tout cela, c'est l'équipementier Brembo qui s'acquitte de la tâche.
Généreusement équipé
L'équipement de base est généreux et c'est un point que Kymco met en avant. Pour le confort visuel, l'écran reçoit un capteur de luminosité permettant de modifier automatiquement son rétroéclairage. La partie Noodoe est connectée et personnalisable via l'application smartphone du même nom (disponible pour iOS et Android). Le système offre comme fonctionnalités la notification au tableau de bord des appels téléphoniques, des messages, des alertes diverses, mais surtout la fonction de navigation.
Bulle électrique
On apprécie la présence de poignées chauffantes réglables sur trois niveaux, d'un régulateur de vitesse activable entre 45 et 130 km/h par paliers de 2 km/h et associé à une commande électronique d'accélération ETC (Electronic Throttle Control). La bulle est réglable électriquement sur une course de 8,5 cm. Le coffre sous la selle renferme un espace assez généreux qui peut contenir aisément un casque intégral et d'autres petites affaires.
Bien installé
Une fois en route, la position de conduite se révèle agréable et naturelle. Les jambes sont dépliées, les pieds placés bien en avant sur le tablier tandis que le guidon apparaît bien positionné, ni trop loin ni trop près. L'assise de selle s'avère confortable, un petit dosseret cale le bas du dos. Dosseret qu'il est loisible de régler sur trois positions, en le reculant ou l'avançant. Cela se fait sans outils, simplement en accédant au mécanisme qui est sous la selle.
En souplesse
Première constatation, la transmission de la puissance à la roue arrière se fait avec douceur. Au feu rouge, le Premium préfère démarrer de manière coulée que de rugir. On pourrait d'ailleurs même souhaiter une réponse un peu plus vive sur les premiers mètres, bien que l'allure augmente vite par la suite.
Comme chez soi
Deuxième information, le bon équilibre à basse vitesse permettant de rouler au pas, de se faufiler à droite à gauche en changeant de direction d'un simple petit mouvement du bassin, marquer un arrêt et repartir sans poser le pied, le tout avec facilité. Troisième enseignement, les commandes de frein sont précises et bien dosables. L'effort à déployer sur les leviers apparaît bien calibré : ni trop ni trop peu. Au bout du compte, on se sent finalement très vite à l'aise sur ce gros 550 et « comme chez soi » alors qu'on vient à peine de faire connaissance. La prise en main est immédiate et laisse une impression de confiance.
publié le 4 juin à 08h19, Frédéric De Backer, Media365