Harley-Davidson Nightster
Après l'introduction du bloc Revolution Max 1250T sur la Pan America et le Sportster S, le constructeur de Milwaukee décline une version « light » de son moteur à refroidissement liquide.
La nouvelle Nightster étrenne un V-twin à 60° refroidi par eau de 975 cm3. Avec 89 ch (7500 tr/min) et 95 Nm (5750 tr/min), pour un poids en ordre de marche de 221 kg, notre Nightster d'aujourd'hui ne joue plus dans la même cour que sa devancière. Sans détour, ses formes se fondent dans la lignée des Sportsters fabriqués aux USA, même si la production destinée à l'Europe ne provient plus des États-Unis, mais bien de Thaïlande. Le gros V-twin à eau trône comme pièce maîtresse au centre de cette moto. Le moteur supporte un treillis tubulaire à l'avant, tandis que le bras oscillant et la structure arrière se fixent directement sur le V-twin.
Look percutant
La finition générale est excellente. On notera néanmoins côté droit, quelques raccords électriques et durites qui traînent par ci par là. Le look est percutant : roue avant de 19 pouces contre 16 à l'arrière, petite selle bien rembourrée, guidon court légèrement cintré, double amortisseur arrière, filtre à air de type « camembert », double sortie d'échappement à droite et faux réservoir (le vrai est sous la selle) qui fait office de boîte à air. Monter sur cette nouvelle Harley ne pose aucun problème. La hauteur de selle de 705 mm est raisonnable, et relever les 221 kg de la petite béquille latérale est à la portée du premier venu. Bien installé sur la Nightster, le pilote dispose d'un tableau de bord rond qui intègre un écran LCD 4 pouces multifonctions (régime moteur, heure, trips partiels, odomètre, autonomie) commandé via le commodo gauche. On retrouve également une jauge à carburant et des témoins de rapport engagé et de mode de conduite. Les commodos sont simples et fonctionnels et les deux leviers de frein et d'embrayage sont réglables en écartement.
Sur un filet de gaz
La clé livrée avec la moto actionne la serrure de la selle - pour faire le plein - et bloque la direction. Pour la mise sous tension, la Nightster utilise le système Keyless. Le moteur est assez silencieux à froid, compte tenu du refroidissement liquide. L'échappement est également discret sans être dénué d'intérêt. Le démarrage se fait sur un filet de gaz avec la commande Ride by Wire. Le passage des rapports est ferme, mais précis. On constate immédiatement que ce moulin de 975 cm3 a du caractère. Ça commence vers 3500 tr/min jusqu'à 7500- 8000 tr/min. Par contre, la Nightster tire long et peut atteindre les 180 km/h sur le quatrième rapport à pratiquement 8000 tr/min. En mode cruiser, à 90 km/h sur les petites routes de campagne, le V-twin tourne à 3000 tr/min.
Trois modes de conduite
Trois modes de conduites sont disponibles. Les modes Rain et Road remplissent parfaitement leur office. Par contre le mode Sport est un peu brutal, dans le style on/off. Cette Harley dispose encore d'un antipatinage TCS déconnectable. Le petit réservoir de 11,7 litres placé sous la selle offre une autonomie moyenne de 160 à 180 kilomètres avant que le témoin de passage sur la réserve ne s'allume. Nous avons relevé une consommation moyenne de 4,4 l/100 km durant cet essai. Le confort n'est pas le point fort de cette moto. Les deux amortisseurs arrières sont fermes et ne débattent que sur 76 mm. À l'avant, la fourche télescopique fait un peu mieux avec 114 mm. Cette moto d'entrée de gamme dans le monde Harley-Davidson est réussie. L'esprit Sportster est conservé tout en avançant vers la modernité.
publié le 11 décembre à 10h30, Quentin Pannaud, Media365