Moto

Harley-Davidson Low Rider ST

  • ©Harley-Davidson, Media365
  • ©Media365
  • ©Media365
  • ©Media365
  • ©Media365
  • ©Media365
  • ©Media365
  • ©Media365
  • ©Media365

Après la LiveWire 100% électrique et le lancement du nouveau moteur V-Twin à refroidissement liquide, Harley-Davidson revient à l'essentiel. Et c'est une bonne nouvelle !

Après avoir parcouru près de 1 000 kilomètres en une semaine, j'ai pu constater que cette Low Rider était bien un nouveau modèle à part entière et non une déclinaison carénée de sa Low Rider S de 2020. Pour le motard lambda, pratiquement toutes les Harley se ressemblent. Une ligne intemporelle avec un gros moteur survitaminé qui fait beaucoup de bruit. Et dans un sens, ils n'ont pas tort. Mais lorsque l'on détaille de plus près chaque modèle, il faut se rendre à l'évidence : chacun possède sa propre personnalité.

La Low Rider ST pourrait être qualifiée de croisement entre un cruiser et une touring. La base est bien entendu celle d'un Softail. Pour rappel, les Softail qualifiés de cruisers sont les seuls modèles chez Harley-Davidson équipés d'un monoamortisseur à l'arrière. Hormis la Sportster S, qui est l'exception qui confirme la règle. Le carénage tête de fourche et les valises amovibles la rapprochent néanmoins de la ligne des motos de la gamme Touring du constructeur américain.

Nouvelle instrumentation

La ST étrenne un nouveau tableau de bord. Placé sur le pontet du guidon, il se compose de deux petits écrans rectangulaires, dont le premier reprend le traditionnel menu déroulant (tours moteur, odomètre, trips partiels, autonomie et horloge) commandé via le commodo gauche. Une petite jauge à carburant segmentée et le témoin de rapport engagé complètent l'écran principal, sans oublier le compteur de vitesse numérique. En dessous, le deuxième rectangle est réservé à tous les témoins lumineux. Même si cette instrumentation est petite, elle a le mérite d'être placée au plus près du pilote et reste donc facilement lisible.

Gros cube

Si la première Low Rider S était équipée du Milwaukee-Eight 114, elle passe cette année au 117. La ST hérite donc de la même motorisation. Mais de quoi parlons-nous ? Les Anglo-Saxons n'utilisent pas notre système métrique, mais plutôt le système d'unités impériales. La cylindrée ne s'exprime donc pas en centimètres cubes, mais en pouces cubes. Et un pouce cube (ou cubic inch en anglais) équivaut à 16,3871 cm3. En clair, le moteur de la Low Rider ST possède une cylindrée de 1.923 cm3. C'est la plus grosse cylindrée disponible chez H-D. Ce gros V-Twin affiche une puissance de 105 chevaux (78 kW) à 5020 tr/min pour un couple de 168 Nm à 3500 tr/min. Autant dire que les sensations sont garanties. Le démarrage du moteur est déjà impressionnant en lui-même avec la mise en mouvement des deux gros pistons. Un retentissant « klong » retentira en enclenchant le 1er rapport. La boîte de vitesses, même si elle est bruyante, est d'une relative douceur. Le passage de chaque rapport ne nécessite pas de monter dans les tours.

Tout se passe aux alentours de 2 000 tr/min. Ou plus si vous voulez vous muscler les bras et les pectoraux. À la lecture de la fiche technique, on comprend facilement qu'il n'y a aucune nécessité à pousser le 117 dans les tours. Les 168 Nm s'exploitent jusque 3 500 tr/min. Par exemple, sur le sixième rapport, vous évoluerez à 90 km/h à 2 000 tr/min. Le 120 km/h sera atteint à 2 700 tr/min. Au-delà, vous devenez hors-la-loi, mais en Allemagne, vous pourriez vous « balader » à plus de 190 km/h sans aucun problème. Et tout cela dans un confort plus qu'acceptable. Le carénage tête de fourche offre une bonne protection jusqu'aux épaules. La position de conduite est caractéristique d'un cruiser et, fait étonnant, la garde au sol est remarquable. De mémoire, c'est la première fois que je pilote une Harley-Davidson qui ne racle pas dans chaque rond-point.

Rouler longtemps

La Low Rider ST est très confortable. La selle et les suspensions font un excellent travail. Le freinage est assez convaincant à l'avant pour ralentir efficacement les 327 kg. Le dosage de la pédale du frein arrière n'est par contre pas terrible.

Les gros rouleurs pourront se réjouir de l'autonomie de cette moto. Avec un réservoir de pratiquement 19 litres, vous pourrez compter sur des étapes de plus de 300 kilomètres. La consommation moyenne durant cet essai est restée sous la barre des 4,5 l/100 km, ce qui est remarquable vu la cylindrée et le poids embarqué. Pour les aspects pratiques, la Low Rider ST possède deux valises amovibles et une prise USB est dissimulée à gauche, à l'avant, sous le réservoir.

publié le 29 janvier à 07h45, Frédéric De Backer, Media365

Liens commerciaux