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Conduite à moto : Y a-t-il un intérêt à accélérer jusqu'au rupteur ?

© shutterstock, Media365

Inutile de grimper jusqu'au rupteur, ni même la zone rouge pour exploiter toute la puissance de sa machine. Pour en tirer le plein potentiel, mieux vaut pratiquer le « short-shifting »...

Qui n'a jamais eu envie d'ouvrir les gaz en grand, pour voir grimper l'aiguille de son compte-tours jusqu'à la zone rouge et laisser sa mécanique pleinement s'exprimer ? Mais savez-vous qu'aussi agréable et plaisante soit-elle, cette pratique est en réalité tout sauf bénéfique aussi bien en termes de confort et de stabilité que d'efficacité ? En réalité, pour profiter de toute la hargne et la vigueur de votre machine, il vaut mieux pratiquer le « short-shifting » qui se traduit en français par « le changement de vitesse anticipé ». Quésaco ? On vous explique.

Le « short-shifting », c'est quoi et pourquoi ?

Aujourd'hui, la plupart des mécaniques modernes délivrent déjà toutes leur puissance à quelques centaines de tr/min avant leur rupteur. Pire, cette dernière est souvent légèrement moindre lorsqu'on est dans la zone rouge. Et puis il n'y a pas que ça. Changer de rapport légèrement avant d'atteindre le rupteur permet de prendre une petite marge afin d'être certain de ne pas toucher ce dernier. Auquel cas, cela pourrait légèrement déstabiliser la moto. Changer de rapport plus tôt permet également de gagner en traction et de bénéficier d'accélérations plus franches en profitant davantage du couple que des chevaux. Vous l'aurez compris, il est donc nettement plus efficace de passer au rapport supérieur un peu avant la zone rouge, donc d'anticiper cette dernière et donc de « short-shifter ».

Utile et pas que sur circuit

Passer à la vitesse supérieure un peu avant le rupteur n'est pas utile que pour enchaîner les chronos sur piste. Cela permet en effet également de rendre la moto moins nerveuse et plus stable en toutes circonstances. Une technique qui peut donc s'avérer bien pratique lorsque l'adhérence est moindre ou que l'on accélère en sortie de courbe dans une section sinueuse ou même à la sortie d'un rond-point.

Également un plaisir

Tout cela étant dit, aller chercher la zone rouge, flirter avec le rupteur, voir le compte-tours qui s'affole, mais également entendre et sentir la mécanique de sa machine s'exprimer pleinement est une sensation sans pareil. Tout comme le fait de poser le genou d'ailleurs. Qu'importe donc que cela ne soit pas la manière la plus efficace de rouler à moto. Accélérer jusqu'au rupteur est aussi un véritable plaisir qu'aucun autre motard ne devrait vous en vouloir de pratiquer.

publié le 11 septembre à 05h00, Sébastien Vanhouche, Media365

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